Du froid, de la neige, c'est l'hiver. Meilleure chose à faire? Aller sous terre. Pour quoi faire ? Aller voir... Les chinois !
La muraille de Chine. Un grand projet qui trottait dans la tête de certaines personnes depuis un temps. Organisation béton!
Notre contact David, du club spéléo du Mont blanc, nous a gentiment proposé de nous y accompagner. 4h30 de route depuis Orgnac, un beau gîte une fois sur place, chaud, bien équipé, et une dame proche de son bois de chauffage qui nous propose une flambée pour seulement 20€ TTTTTC.
Non merci madame, on aime bien vos radiateurs ! Sont très bien.
Les repas étaient exquis, merci à notre chef cuisto Christelle pour les avoir gérés !
Au petit matin, samedi 09/02/2019 rdv au PMU des Carroz avec David pour un brief, un café et un petit quinté avant de s'approcher du parking et d'enfiler les raquettes à neige et les tenues de grottologues.
L'inquiétude planait, car il pleuviotait, et faisait relativement doux. La cavité étant une énorme perte, ça sentait mauvais. On se la tente, bien sûr !
Magnifique marche d'approche dans une combe boisée, bien enneigée, qui se poursuit en canyon joliment taillé !
Puis sur la droite, au sol, un trou.
On descend 10m facile en désescalade, et nous voilà dans le vestiaire. Il y avait même de quoi accrocher les vestes sur des cintres !
le vestiaire |
Équipements en place, et c'est parti. Consigne de notre guide, prendre des bloqueurs en rab en cas de perte sur le parcours qui s'avère très vertical.
Ça commence par une petite reptation d'une dizaine de mètres. Quelques petits méandres et puits s'enchaînent. Puis vient le premier grand puits, le sumo. P140 ! C'est parti pour bouffer de la corde. L'équipement est propre, les tirées sont longues, c'est grand, le calcaire est beau, c'est rainuré de veines de quartz (ou calcite?) tout du long.
le bô calcaire! |
Ne pas penduler qu'on nous a dit, des écailles peuvent partir.
Rapidement, nous atteignons une partie fossile et concrétionnée, dans une galerie fossile mais néanmoins affublée d'un actif tout à côté. De très belles fistuleuses au plafond, et des dépôts de calcite retaillés par le passage de l'eau.
Les concrétions sont rares dû au fait que ce sont ici de grandes conduites forcées.
Nous avons eu de la chance sur tout le parcours. Nos craintes se sont évaporées car il y avait peu d'eau globalement, jusqu'au fond.
Nous nous sommes par la suite arrêtés au bivouac pour la pause de midi.
pause repas! |
Après le café, David nous a accompagné jusqu'au puits du Gengis Kahn. Magnifique P100 dans lequel Mick à fait de magnifiques clichés à la remontée.
magnifique Gengis Kahn |
Dans la suite du parcours, un vent de prédiction est tombé sur Noé. Une main courante au dessus d'une succession de vasques plus ou moins profondes... Et c'est alors! Qu'en clippant sa longe longue, doigt contre paroi, au dessus de la seule vasque profonde du trajet, que le Basic © de Petzl ™ a quitté le navire, pour aller couler au fond de cette vasque froide et peu engageante pour y tenter de plonger.
vasque profonde, endroit idéal pour tomber son bloqueur! |
Lao Tseu David avait prédit, "N'oublie pas de prendre un bloqueur de rab, car si tu le perds..."
puits chin toc |
C'est au Tibloc © que Noé remontera la quasi-totalité des cordes, avec une adaptation parfaite ! Ça va pas mal comme outil de remplacement.
puits des 4 puceaux |
La remontée fût longue, et endurante. On ne fait que de la corde que de la corde que de la corde. Les cris, les râles, les chants, les bavardages retentissant tout du long. On aura mis 12h pour atteindre la profondeur de 740m.
cascade vers -800 |
Le fond, on s'y est perdu. Ça part dans tous les sens, des corde sont laissées en place, lovées. Y a plus qu'à dérouler. Jusqu'à ce que l'on tombe sur des amarrages en place, sans cordes au niveau de l'actif.
Une sortie magnifique, un guide super très impressionnant, magnifique, des étoiles plein les yeux !
concrétions de glace vers l'entrée |
@ bientôt sous terre et merci à toutes et tous !
Pierrot La Lune
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire