mardi 14 janvier 2020

Jour de l'an à la Coume Ouarnède

CR : Un jour de l’an à la Coume pour la team G.A.S.O.I.L
« Il faut avoir entrepris de ces explorations souterraines, émouvantes, surexcitantes au plus haut degré, pour se rendre compte de leur attrait […] Et de ces impressions si vives, si insolites, on ne se lasse jamais »
Martel E-A « Les abîmes op.cit., p 271
Vous l’avez deviné, Elo avait réussi à traîner, à force de persuasion son président et ses amis découvrir et redécouvrir son réseau préféré dans les Pyrénées. Plusieurs « réunions-apéros » ont eu lieu en amont pour organiser ce séjour, Topos, Bouf, matos… voyage voyage !
Les principaux objectifs sont :
-        Gouffre Pierre : Siphon de fer
-        Traversée Hérétique-Penne Blanque
-        Gouffre Raymonde : en bas du puits Delteil

Samedi 28 Décembre : un départ bouchonné pour une longue journée !
(Trajet + équipement PDG et Puits noir du Gouffre Pierre)
Ils étaient 6 au départ ! 6 passionné.e.s et mordues de spéléo, bien déçidé.e.s à passer un super jour de l’an à la Coume Ouarnede, lieu de tous les périples, où tous les rêves sont permis. 125km de réseaux, des rivières souterraines, des puits à n’en plus finir dans un écrin de mousse verdoyante. J’annonce donc Notre président Mick, Noé toujours présent, Pierro la Lune, Cyprien dit « skyfprien » et Guillaume Lebret tout nouveau membre félicité du GASOIL !
Il est 7h du Matin, il fait nuit, on a froid, mais on joue tous à Tetris avec le camion de Noé et le Berlingot de Pierro. Les kilomètres et les kilogrammes de cordes prennent de la place !
C’est parti pour le pays des merveilles ! Nous ne touchons plus terre (sauf le bourlingot de Pierro bien chargé, sa bâche flottant au vent…). On est heureux, la musique avec nous, le vent nous portera vite MAIS…. Que se passe t- il ? tout ralentit ? Un accident est survenu quelques mètres devant nous… et nous voici à patienter prêt d’une remorque fermée, intitulée « funérarium HORSIA »… intéressant. C’est l’occasion de prendre un deuxième petit déjeuner, heureusement que les deux voitures ne sont pas loin. 1H30 d’arrêt complet… Qui a dit que l’important était de partir à Point ?
Tant bien que mal, nous trouvons notre gite, une belle maison avec un espace couvert qui n’attendait que notre déploiement de matériels spéléo ! Attention les amis, la journée n’est pas finie ! Il est 16H et il nous reste à pré-équiper le gouffre Pierre et équiper PDG en prévision de la traversée. Nous sommes à 30min du parking de l’ours.
Pierre, Guillaume et Mick se chargent de PDG. D’après leurs dire tout se déroula bien, ils firent même du tourisme et des photos ! Plus en détail, voici le CR du président :
Samedi 28 décembre, il est 16h30. Après 5 heures de route et deux heures dans les bouchons, nous arrivons enfin à Arguenos, paisible petit village blotti aux pied des Pyrénées, dans la pointe sud du département de la haute Garonne. Nous prenons possession de notre logement, une ferme du XVIIIe siècle reconvertie en spacieux gîte. Nous avons beaucoup de projets pour cette semaine, et pour pouvoir les mener à bien, nous devons à peine arrivés aller équiper deux cavités: le gouffre du PDG (pont de Gerbaut) et le gouffre Pierre. Nous sommes fatigués par le trajet, la tentation de rester là à siroter des bières est grande mais on ne renonce pas au GASOIL, on lâche rien!
Nous formons alors deux groupes. Elo, Noé et Cyp iront au gouffre Pierre, tandis que Guillaume, Pierre et moi prenons en charge l’équipement de PDG.
On fait les kits, on charge le bourlingot puis direction le massif d Arbas. Après 45min de route tortueuse, nous voilà au hameau de la Paloumere. L’équipe du gouffre Pierre, qui nous suit depuis Arguenos, continue son chemin en direction du parking de l’ours. Nous, nous tournons à droite pour gagner le parking de Pene Blanque.
La nuit commence à tomber, nous enfilons nos combis, puis commençons la marche d’approche. Nous traversons une magnifique forêt, où d’épaisses étendues de mousses tapissent les rochers à l'ombre de hêtres centenaires. Après une vingtaine de minutes sur un agréable sentier, nous voilà au niveau d’un cairn, repère qui nous indique qu'il faut prendre à gauche, droit dans la pente. L’ascension est raide et après une bonne suée nous atteignons enfin le porche de PDG.
L’entrée est superbe, nous sommes sur la lèvre d’un beau puits circulaire d’une dizaine de mètres de diamètre. La végétation omniprésente donne un côté enchanteur au lieu. Par une seconde entrée inclinée, nous parvenons sans corde à la base de ce premier puits. La suite, elle se présente derrière un gros bloc, sorte de garde-corps naturel derrière lequel un large P? s'enfonce dans les entrailles d Arbas. La cavité est déjà équipée, nous doublons quand même avec nos cordes. Peu d’hésitations sur l’itinéraire, un froid courant d’air est toujours là pour nous montrer le chemin. Après quelques puits et un petit ramping, nous posons pieds dans les grandes galeries de PDG.
Nous parcourons aisément quelques centaines de mètres jusqu'au puits de la tyrolienne, notre terminus pour aujourd'hui. Comme nous projetons de faire la traversée hérétiques-penes blanques dans la semaine, nous en profitons pour jeter un œil à l’embarcadère. Le niveau d’eau dans la rivière de PDG est bas, nickel ! Sur le retour, nous en profitons pour faire quelques photos dans la salle Elisabeth. Remontée des puits, chemin en sens inverse en évitant les croche-pieds des racines des hêtres, on arrive à la voiture à 22h30. Synchro GASOIL oblige, on se retrouve, avec nos amis du gouffre Pierre, presque en même temps au gîte où nous clôturons cette première journée sur la coume autour d’une bière!
Pour Noé, Cyp et Elo l’équipement fut rude, ardue ! trois cerveaux n’étaient pas de trop ! Noé se lance courageusement en premier, déroule un kit et commence à bloquer dans le puits noir, un P80 de tout bôtée ! «  z’avez pas vue les spits…je les cherche partout ! ». Pendant qu’il s’en tête, Cyp et Elo s’amuse à des techniques secours sur la main courante aérienne au-dessus d’un plancher de ferrailles instable utilisé à l’époque pour descendre le matos et les bonhommes. Maintenant c’est devenu un peu dangereux de marcher dessus, surtout quand les copains sont dans le puits ! Précaution est de mise ! Après avoir fait joujou, Elo et Cyp volent au secours de Noé qui en a marre et fait un plein pot jusqu’en bas. Elo repère un spit manquant et Cyprien devine ensuite la ligne Hors cru ! Quelles acrobaties vertigineuses nous fît-il ! 4h pour équiper un P80… les légendes disent qu’ils en rigolent encore…
Il est temps de rentrer au gite pour un repos bien mérité autour des pattes Carbo à l’huile des olives du président (#haha) : tant que l’appétit va tout va !

Dimanche 29 décembre : Puits Delteil et un copain en plus !
(Gouffre Raymonde + Arrivée de Guillaume S.)
Pendant qu’un groupe courageux se rend dans Raymonde (#blaguedebeauf), Elo va chercher son chéri et Septième membre du groupe à son co-voit !
Voici le périple vue par les yeux de CYP :
Nous voici donc pendant notre première vraie journée à la Coume. Il est prévu sur le programme de chatouiller le gouffre Raymonde, et surtout de descendre au fond du Puits Delteil. Un trésor de grande valeur y est caché d’après notre formateur Tot !

Elo nous abandonne pour la journée, elle part chercher Guillaume à Toulouse. L'excuse étant bonne, nous ne lui avons pas tenu rigueur de son absence !

Nous partons avec le camion de Noé. Nous continuons à pied, raisonnablement chargé. L'entrée est découverte après une petite hésitation d’itinéraire, mais rien de bien méchant.
C'est à ce moment-là que les choses se compliquent. Personne ne semble véritablement motivé pour entrer sous terre ! A tel point que Pierrot nous vantera des heures durant son fameux nœud de chaise espagnol. Il est d'ailleurs descendu dessus ! Et figurez-vous que ça tient ! Enfin, bon, ou plutôt, enfin voilà, nous sommes désolé Pierrot, mais devant un coulissement chelou des oreilles, le reste de l'équipe décidera de refaire un chaise double, certes moins classe, mais beaucoup plus traditionnel.

La descente des puits se déroule sans problème jusqu'à la salle de l’écureuil. L’équipe décidera de manger en haut du puits Ned, pendant que GuiGui, tel un moineau héroïque, équipera la belle verticale.
Notons que la corde n’était pas forcement tout à fait suffisamment longue, et qu'un petit bricolage fut obligatoire pour ne pas descendre les derniers mètres en libre !

Et là, c'est l'arrivé dans la très belle rivière du Raymonde ! Son teins noir parsemé de jaune est séduisant.
On ne remplit presque pas les bottes dans cette rivière, sauf à deux endroits.
Au premier fut inventé un concept de progression révolutionnaire pour l'activité ! Il s'agit de « l'opposition caussenarde ». Le principe est simple, imaginé un caussenard hésitant à se mouiller les pieds. Ses camarades bienveillants lui disent de passer au-dessus de la vasque en opposition. Le caussenard, aux connections neuronales affectées par la consanguinité bien connue des hauts plateaux, finira par passer tout droit en se mouillant jusqu'à mi-cuisse !

Finalement la joyeuse équipe arrive au sommet du fameux Delteil. Bien sûr nous sommes avant cela passés sur des mains courantes en fixes brochées par Mathis et Elo. Nous avons bien pris garde de ne pas trop nous y pendre, on ne sait jamais...

La première partie du puits est vite équipée et bien fractionnée. Mais après le palier, c'est la misère. Pierrot nous fera deux immenses badées, avec un frac école entre les deux... un spit pas trop glorieux et une fine lunule.
Cette dernière, qui devait se sentir inconfortée par cette sangle qui l’enlaçait intimement, préféra s'éclipser discrètement.
En clair, nous sommes remontés sur un brave mono point comme on les aime !
Heureusement un dernier frac sur un gros AN sableux à quelques mètres du sol contentera tout le monde.

En bas, point de trésors, mais quel spectacle ! Imaginez une cascade qui tombe de 100m dans une belle vasque dorée. Ambiance garantie ; température aussi !

Une belle rivière s’échappe de la vasque. Quelques curieux feront de petits pas d'escalades pour aller au sommet du puits suivant. Il fait envie, vraiment il est frustrant de s’arrêter là... mais nous reviendrons !
Petites séances photos par notre célèbre président photographe, et c'est reparti pour la remontée. Elle se passera sans histoire. Notons juste que GuiGui et moi-même nous sommes trompés de chemin dans la rivière, et que nous avons dû escalader une paire de cascades au lieu de passer tranquillement par une galerie facile. Charmante cette Raymonde, mais elle mouille...

Retour dehors, il fait toujours beau, mais pas très chaud. C'est donc d'un pas pressé que nous regagnons le camion.

En conclusion, ce fut une très belle mise en jambe pour la sortie du lendemain ; le très beau et terrifiant Gouffre Pieeerre !
21H tous à la maison ! Salade de pâte prête pour les enfers du siphon de fer, les kits sont remplis, tous au lit ! Une grosse journée nous attend demain. On décide d’une équipe lève tôt (Cyp, Guillaume S. et Elo) et une équipe de lève tard (Mick, Guillaume L., Pierro).

Lundi 30 décembre … et puis Mardi 31 décembre matin: L’Enfer du PiAAEERRRREEE
TPST : 18H30
Entrée 10H30 pour le G1 dans le Gouffre Pierre. Bon Timming et Coordination d’équipe. Quand l’équipe du G1 a fini de dérouler ses Kits (oui, nous en avons 11), le G2 arrive pour prendre le relai.
Entre frottements, perte de contrôle, remplacement de cordes, rééquipement du président drastique, de fer, blanc et noir calcaire, escalades périlleuses, on arrive à la rivière et au siphon de fer, agrémenté par une trempette de Guillaume S. pour empêcher sa belle de tomber à l’eau… Le siphon en effet se trouve au bout d’une longue galerie harassante. Les déplacements sur le calcaire noir escarpé ne sont pas aisés, l’eau est profonde, la fatigue commence aussi à arriver. Il est 21H. Néanmoins l’objectif est atteint on est content, un long chemin de retour nous attend. « Hit the Road Jack ! »
Ployant sous le poids des 11 kits, l’équipe sort à 5H du matin avec l’odeur du café préparé par Mick (ce n’est pas notre président pour rien) c’est bon pour le moral !
Pendant que certains (ok certaine) s’endorme tout habillé dans leurs lits, les autres dégustent la bière de la réussite ! Profitons de quelques heures de sommeils tout de même…

Mardi 31 décembre (suite) : Ils finirent à 10 !
Damien, Céline et Mélina nous rejoignent pendant la journée! Noé, Guillaume S et Elo partent chasser la raclette pendant que les autres nettoient et rangent le matos (malin hein ? ;)).
Bonne Année et Vive l’esprit des cacahuètes !!!

Mercredi 01 Janvier : Tourisme !
Mode touriste activé ! Une partie décide d’aller « s’balader sur l’avenue » du Pic du Midi, avoir le souffle coupé par une vue incroyable et profiter du soleil.  Pendant ce temps, l’appel du monde souterrain happe Damien, Pierre, Cyp et Guillaume L. et les emmènent tout droit dans Blagnac.
CR du Blagnac 

Pour bien poursuivre la semaine, il se décide d'aller faire un tour au Gouffre Blagnac. 

L'équipe composée de Damien, Cyprien, Guigui Lebret et Pierre se lance dans la recherche du trou. Il semble être non loin du gouffre Pierre. 

On brasse dans les pentes pendant 30 bonnes minutes, jusqu'à trouver le trou au pied d'une barre rocheuse. Après quelques barres et petit pique-nique, Damien se lance dans l'équipement. Ça enchaîne ! À une vitesse folle! Un rythme tel, que certains n'en reconnaîtront même pas le trou malgré l'avoir fait ! Je passerai les détails sur les histoires de mémoire défectueuse... 

Après la descente du premier grand puits, on arrive au départ d'une main courante direction le second grand puits du gouffre qui s'avère être équipé avec le CUL ! La roche est mauvaise, les spits sont très rares, ça menace de casser partout. Guigui s'y jette avec vaillance en tête de ligne, et arrive malgré la rareté des amarrages dispos à toucher le fond ! Un grand chapeau   !

Pierrot rééquipe derrière avec l'efficacité d'une poule armée d'une clé à molettes. Nous y perdrons donc du temps pour finir enfin par taper le fond et aller voir une paire de siphons dont l'accès était assez étroit, plutôt bas et trempant pour les pieds. 

Mon résumé pour ce trou, c'est que techniquement c'est intéressant de plonger, c'est pas trop dégueu, et le dernier grand puits est beau malgré qu'il soit péteux (mais ça reste mon avis  ).
Cette journée fut fortement instructive :  Nous avons trouvé le point faible de Damien, sa cryptonite... la raclette !
Préparation des repas pour la journée du lendemain et du matos : Une traversée, on voyage léger !
-        4 kits de matos (1 corde d’au moins 35m dans chacun et un 8 de canyon pour le rappelable)
-        2 kits Bouffes et matos perso
-        2 kits avec le reste des Néops et affaires sèches

Jeudi 02 janvier : croque ouarnede ou coume montagne ? la sortie des prises de guerres !
(Traversée Hérétique-Penne Blanque)
TPST : 11H
Caractéristique principales :
Une des Grandes Traversée du Réseaux ! Vous en avez rêvé ! + de 5km, une rivière souterraine, des cascades vertigineuses, des mains courantes aériennes… Du grand spectacle mesdames et messieurs !
Nous avions décidé de Prendre 4 kits avec des C40 ou C35 pour que l’équipement soit fluide et ne pas perdre de temps sur les enchaînements de rappels. Le chemin est très bien balisé, nous filons après un repas succins vers 13H30 au travers des réseaux ???. Il est 15H et le débarcadère est bien là ! Il est 15H30, de néoprènes vêtues, nous prenons le bateau et affrontons la belle rivière du PDG et ses cascades grandioses. Mick en plus d’être président à pleins temps, sera notre photographe pour capturer les paysages souterrains et l’atmosphère qui nous entoure. On débarque après une main courante vertigineuse  à 18h. L’eau à 8° ça va bien un moment. Après un deuxième repas et un café chaud, on repart pour des réseaux fossiles et des pans inclinés remontant à perte de vue. Après le grand froid… le Grand chaud ! Pendant que les Garçons s’amusent à courir sur les genoux, Noé et Mick attendent patiemment Elo qui commence à souffler un peu et à prendre une teinte rouge inquiétante…
Il est 21H30 et nous sommes à la sortie de Penne Blanque, à flanc de falaise ! Après avoir trouvé un AQ de lampe, Un 8 de canyon, nous finissons les courses avec une pédale et un basic ! Belles prises de guerre !
On retrouve notre « Damien-mutant », encouragé par ses deux poulains Cyp et Pierre. Non content d’une grande trav avec canyon souterrain, ils s’en vont déséquiper PDG : « comme ça, ça sera plus à faire ! » !  (Ha d’accord !)
Histoire de vraiment se fatiguer, ils rentrent en petit footing pendant que Noé nous fait la surprise (pour lui aussi) de déboucher deux bouteilles de bière artisanales précieusement couvée par son camion pour ce genre d’occasion! Je veux le même !

Vendredi 03 janvier : Tourisme Again
Ils se retrouvèrent à 8 ! Guillaume S repart avec Damien, Elo squatte la famille du président pour aller à Lourde désober la tutte au cochon et partir à l’assauts du château à l’aide d’une sardine.
Pendant ce temps-là, Cyp et Noé randonnent sur les cimes de la Coume et Pierre et Guillaume équipent le gouffre Cécile et arrive par le plafond du TDV. EXCELLENT !

Samedi 04 janvier : Bye Bye la Coume !
Le chemin du retour se fait sans encombre… Noé se concentre pour son Trail du lendemain pendant que Pierre paye une amende pour stop grillé. Mais c’est une autre Histoire !
Nous sommes venu.e.s, Nous avons vue, Nous sommes descendu.e.s !
Merci de ce séjour et de cet esprit des kits inébranlables !
Que le GASOIL soit avec vous.
Elo tomato.



l'équipe de choc!


Gouffre du Pont de Gerbaut:










Gouffre Raymonde:
















traversée Hérétiques / Pènes Blanques :




























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