Le Souffleur, même pas peur !!!! (par Elo)
Distance : ?
Profondeur : -560 (on arrondit à -600 non ?)
Heure de
départ/arrivées : 12h/3h
Temps passés sous
terre : 15h
Il était une fois, cinq aventuriers,
tous jeunes et beaux (inutile de le préciser), friands de sensations fortes et
de découvertes.
Ils entendirent parler du « Souffleur »
sur le majestueux plateau d’Albion dans le Vaucluse, un -600m avec compris dans
le pack, un méandre de 200m nommé « L’ANKOU » (tadada…). Ils se
concertèrent et décidèrent de se lancer dans cette incroyable aventure, riche
d’expériences, de dangers, de rires et de pleurs (oui oui !).
Ils étaient donc cinq, (et ils le
restèrent ) :
-
Notre président et coach bien aimé MICK
-
Son compagnon de cordée de toujours NOE (il y
a une histoire pas claire avec Benoit, mais certaines histoires ne sont pas à
divulguer …)
-
BENOIT le grand spécialiste des pâtes
bolognaises qui a vaincu la grotte malgré la maladie qui le tiraillait
-
PIERRE dit Maïté dit le traitre voleur d’eau
(nous expliquerons par la suite)
-
Enfin ELOÏSE qui a bien galéré à la
remontée !
Les présentations étant faites, nous pouvons
commencer !
Après s’être installés correctement,
pris un petit gâteau et un café, nous décidons de nous diriger, frais et
guilleret, vers l’accès du « Souffleur » qui se trouve dans la
commune de Saint-Christol-D ’Albion au bord de la route qui monte à
Lagarde-d’Apt, à l’intérieur même du village. L’entrée a été refaite
artificiellement (avec de gros gros perfos) et se ferme par une plaque métallique.
Vers midi (pas pressé le GASOIL), nos
aventuriers commencent la fabuleuse aventure du « Souffleur », cavité
découverte en 1935, le 26 décembre précisément (et oui j’ai potassé…) suite à
de très fortes pluies.
L'entrée! |
FIRST PART : The beggining
Mick se lance dans l’équipement de la première
partie, le reste de la grotte étant équipé en fixe hors-crue (un grand merci à Damien!). Un premier petit puits, suivis de courtes
désescalades nous permet d’atteindre sans trop d’encombres (une petite
plaquette perdue par la grande spécialiste de la perte d’objet en spéléo, mais celle-ci
a été vite retrouvée. ), nous arrivons au « Méandre des Absents »
long de 150m. Nous avons appris à nos dépends qu’il était très difficile de
passer ce Méandre par le bas. Nous ne reproduirons plus cette erreur.
Toujours motivée, l’équipe du GASOIL arrive
sur le premier puits de 36m, (puits des « trois Agenors » ) suivi par
un court Méandre (et oui encore…) puis d’une série de puits appelés « l’Anaconda » :
P42, P35, P7, P28. C’est grand, jolie, sympathique, on est content.
« jusque là , tout va bien… ».
En bas de l’Anaconda, on découvre une salle
encombrée de gros blocs. Sous un des blocs, l’entrée du grand, vertigineux,
effroyable, long (et j’en passe) « MEANDRES DE L’ANKOU ». Pierre dit
Maïté, dit le voleur d’eau, l’a surnommé autrement, mais encore une fois cette
information ne sera pas divulguée.
SECOND PART : The Death
Etymologiquement, (on voit qu’elle sort des
études celle-là…mais vous allez voir on comprend pleins de trucs après !!!),
« l’ANKU » se traduit par la « mort » (Retadada…) en
protoceltique. Une légende bretonne est assez significative et à mon sens, bien
choisi pour définir ce « passage ».
« On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand
et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large
feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête
vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour
de sa tige de fer, afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'œil toute la
région qu'il a mission de parcourir.
Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne la ramène-t-il pas à lui, quand il fauche; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, il la lance en avant. »
Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne la ramène-t-il pas à lui, quand il fauche; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, il la lance en avant. »
Voilà voilà…
Revenons à nos moutons, euh à nos
spéléos ! Le Méandre est donc un passage entre les blocs au point le plus
bas de la salle sur une distance de 250m. Des pièges sont présents le long du
Méandre. Sans la sagesse de nos ainées (héhé) nous serions « tombés »
dedans . Finalement, nous (pierre et élo) sommes descendus seulement d'une dizaine
de mètres sur une corde surplombée d’un panneau à l’effigie d’une tête de mort…
(sans commentaire). Il faut bien que jeunesse se fasse ! Nous arrivons
finalement à la fin de ce calvaire au début du puits « Aymé ».
THIRD PART : The descent
Le puits Aymé est un Méandre Fossile sur les
premiers mètres, profond de 64m et s’évase sur le retour de l’actif (j’ai
encore fait du plagiat mais shut ! ). Peu rassurant par endroit, des
étiquettes ont été déposées près de fissures qui laissent penser à un futur
écroulement de la falaise. Evitons de trop s’appuyer dessus.
Les cordes sont très épaisses, il n’est pas
évident d’y descendre dessus. Mais on s’adapte et on arrive en haut du puits de
« l’Astrolabe » de 76 mètres, véritable goulotte sur toute sa
hauteur. On continu de descendre le long de jolies chutes d’eau par une
succession de puits, ressauts, fractios… On terminera par une dernière
verticale de 114m, mais avant cela, pause barre de céréales ! (les fameuses…).
Le puits « André Gendre » de 114
mètres se termine par une dernière longueur avec une déviation pour éviter de
se prendre de l’eau plein la tête. On descend un éboulis, on marche sur du
sable, on arrive…
Nous traversons la rivière en direction du
bivouac, on peut enfin manger !!!! Nous avons mis environs 6 ou 7 h pour
descendre. (et on a faim !).
Le groupe se sépare, tandis que pierre dit
Maïté dit le voleur d’eau (oui je le dirai jusqu’à la fin), décide d’aller se
baigner, nous dégustons les fameux et délicieux sandwichs de ce dernier. Benoit
et Elo font une petite sieste, Mick et Noé vont prendre des photos pour la
postérité.
le bivouac |
la rivière d'Albion... |
grande galerie... poussiéreuse |
FOURTH PART : The ascent
avant le départ! |
Il est l’heure de repartir, il est 19h !
On remonte la pente, pierre dit le voleur d’eau part en premier (vous commencez
à comprendre ?) et la déviation casse !!!! Perte de temps pour la
remettre en place et c’est partie. On commence à avoir bien chaud à remonter
sur ce fil d’araignée, le puits de 114 mètre à des allures de monstres !!!!
Après maints efforts on y arrive à bout. Mais Pierre dit le voleur d’eau ne
nous a pas attendu. Et bien sûr, il avait le kit avec l’eau dedans…
la base du P114 |
Assoiffés, nous continuons notre progression
et on retrouve enfin notre voleur d’eau préféré en haut du 74 totalement gelé
(c’est ça d’être rapide aussi…). On boit, on mange on est content. Mick sort
l’appareil photo, toujours pour la postérité.
puits de l'Astrolabe |
puits de l'Astrolabe |
base du puits Aymé |
La remontée fût rude, le Méandre casse jambe
et bras, la série de puits (qu’on avait totalement oublié) est épuisante. Il ne
nous restait plus d’eau pour cette dure étape et on a compris l’importance de
l’eau ! (des recherches sont en cours pour palier à ce risque d’assèchement
bouteilleux). Nous avons retrouvé assez facilement la sortie avec beaucoup
de joies et de fatigues (en rampant de fatigue littéralement). Il est 3h30 du
matin et on est gelée, vivant et heureux !!!
FIFTH PART : Alcohol
Une bonne douche chaude, une bière et des
pâtes bolos voilà le crédo des spéléos !
5h du matin on se couche, le lendemain on fera
les gentils touristes à la fontaine du Vaucluse devant une assiette de cuisses
de grenouilles !!!!
Cette épopée restera gravée dans l’histoire du
GASOIL, dans les esprits des aventuriers et dans leurs courbatures du lendemain !
Que la
force soit avec le GASOIL!!!
2 commentaires:
Jolie balade les poto's. Bien joué. Est ce que vous nous avez rapporté quelques puits a installer en Ardèche?
bravo, joli! c'est prèsque si grand que le grand collecteur qu'on va trouveer un jour entre orgnac et l'Ardèche !!
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