Explo du Réseau V (2021)

 

(ARCHIVES EXPLO 2019-2020 ACCESSIBLE SUR CETTE PAGE ICI)

Samedi 9 Janvier 2021

Participants: Mickael Leroy, Noé Vergez
 
On peut dire qu'on a pas chaumé!
Entrée sous terre 9h, arrivée au camp de base à 10h30 avec pause repas. Des taux de CO2 incroyablement bas, 1,8% max !
Puits du brouillard électrique et de la fougasse rééquipés tout inox + dynema sur corde 10mm. Pas de soucis pour y retourner même dans 10 ans ! A noter, reste à voir une belle lucarne au sommet avec chenal de voûte...

Bilan : on a récupéré une centaine de mètres de corde + une vingtaine de plaquettes + une dizaine de maillons + 4 dyneema. Les collègues manquerons pas de matos demain ! La descente jusqu'à la base du puits de la fougasse est toujours équipée par manque de temps, et de toute façon les kits étaient pleins ras la gueule!
Retour au camp de base à 16h30, on fait l inventaire de notre butin, on grignote un morceau. Départ à 17h, dehors à 19h.

Reste en matos au camp de base:
-100/120 m de nouilles
-une trentaine de plaquettes
-une vingtaine de maillons
-matos d escalade
-perfo à guigui + ma batterie 5ah (pleine bien entendu !)
-trousse à spit + rainox
-4 minitop
-quelques dynema + rataillons 

 Et je passe l épisode mémorable ou tout au sommet du puits du brouillard électrique ma sacoche d'équipement se retourne. Résultat : une pluie de mèches, rainox, marteau, clé à molette, etc... sur 70m... c est ça le "GASOIL style" !
 

Lundi 11 Janvier 2021

Participants:

« Grand père, grand père ! Tu nous racontes une histoire ? » 

« Ah les enfants… j’en connais une qui va vous faire rêver… est ce que je vous ai déjà raconté l’histoire des explorations du GASOIL ? asseyez vous confortablement, je vais vous conter une de leur journée ». 

Il était une fois, il y a fort longtemps, le 11 janvier 2021. En ces temps sombres où les journées étaient rythmées par le nombre journalier de cas de Covid-19 et où l’on devait impérativement rentrer avant 20h chez soi, 6 spéléologues s’étaient donnés rendez vous pour descendre au fond de l’aven Noël. Il y avait Benoît, Maud, Christian, Noé, Guillaume et Quentin. 

Il est 9h45, nos six compagnons s’équipent en profitant des rayons du soleil de cette froide journée.  3 équipes sont constitué, Benoît et Guillaume se chargeront de finir les 2 escalades entamé par Mick et Pierre, de poser une main courante à la cadière et enfin, se diriger sur la gauche du siphon nord pour finir d’installer la main courante. Maud et Quentin devront se rendre directement au siphon nord pour entamer une main courante côté droit et tenter de voir si une galerie repérée précédemment est intéressante. Christian et Noé sont chargé de faire des images sous terre en prévision du blockbuster qui sortira prochainement sur grand écran. 

La descente se passe sans accroc, en bas du P90, le Co2mètre affiche 0,8%. A 11h30 nos spéléologues arrivent au bivouac, toujours pas de CO2, tout va bien dans le meilleur des mondes. Maud et Quentin filent tout droit en direction du siphon nord tandis que Guillaume et Benoit se dirigent vers les deux escalades. Noé et Christian, eux, préfèrent manger avant toute chose parce que faut pas déconner quand même. 

Direction le siphon nord. Après une rapide collation, Quentin, aidé par les précieux conseils de Maud, commence à équiper la main courante côté droit. Noé et Christian arrivent un peu plus tard et Maud prend la suite de l’équipement.

“Et Papi ?!”

“Oui les enfants?”

“Ben qu’est ce qu’ils font pendant ce temps là les autres ?”

“Et bien Pendant ce temps là, Guillaume grimpe dans l’escalade de Pierre et s’avance de 4 m supplémentaires mais la calcite bouche tout seul un petit passage d’une trentaine de centimètres de diamètre ne laisse pas espérer grand chose. Puis Benoît insère dans le trou de Mick (en haut de son escalade) une go pro. Le trou de Mick n’est pas très large mais il se dilate rapidement après. Il faudra y mettre une ou deux pailles, Mick choisira…

“Papy c’est bizarre ce que tu racontes…”

“Oh oh oh pardon les enfants, papy s’égare…”

“Bref… après cet épisode, Benoit se lance dans la mise en place d’une Main courant à la rivière de la cadière pour éviter de se mouiller pour rejoindre la galerie du zébre et pour pouvoir survivre en cas de crue éclair ! AF, rainox, la margelle est très glissante et au moment ou il essaye d’introduire la corde dans un AF zioupp, il glisse doucement vers l’eau sans possibilité de se rattraper. Plus de peur que de mal, seul son pantalon est trempé mais le perfo est passé à l’eau ! 

C’est la tuile ! la MC n’est pas finie et puis le perfo de Guigui ben il ne redémarre plus…

Heureusement, après 10 min la tête en bas et bien il repart ! Benoit peut finir la main courante et Guillaume et lui peuvent partir rejoindre les autres au siphon nord.

Pendant que Maud force le passage à gauche, GUillaume se lance dans des acrobaties terribles, la tête en bas, le pied gauche en l’air, puis le piede droit, il se jette en l’air, pose une main courante en plafond, se débat, souffle mais prend enfin pied sur un ressaut, et en face de lui, un départ, à seulement 4 pts faciles de distance.

Avant de poursuivre ce récit épique, petit point CO2… Au niveau de la cadière, 0,3% de CO2, 0,5% au croisement de la galerie nord, par contre 3,2% au siphon nord.

Finalement, vers 15h30, Maud franchit le dernier talus d’argile et pose pied dans une galerie. DE LA PREMIERE !!!! Rapidement rejoint par Noé, Quentin et Benoit, nos 4 protagonistes s’avancent tels des Neil Amstrong en s’écriant « c’est un petit pas pour nous mais un pas de géant pour le Gasoil ». 

La galerie fait environ 3m de circonférence et s’étend sur une quinzaine de mètre. Au bout, une autre galerie perpendiculaire, plus grande, s’ouvre devant nos spéléos. A gauche, elle s’ouvre sur le siphon et à droite elle part en descendant. Dans l’inconnu. Aucune trace d’argile, ce qui fait du bien après les gros talus franchis précédemment. Nos héros du jour sont arrêtés au bout de quelques mètres par un petit puit de 7m qu’il faudra équiper la prochaine fois. L’écho se perd au loin, la suite semble être extrêmement prometteuse. 

Mais il commence à se faire tard, l’équipe commence à remonter tranquillement. Enfin tranquillement… c’était sans compter sur le couple Benoit/Maud qui s’apprête à rentrer dans les annales du club. Tout d’abord Benoit qui oublie le kit perfo en bas du lac percé et qui au bout de 30m « se sent drôlement léger dis donc ». Remercions à ce titre Noé qui remontera donc deux kits à la surface. Et enfin Maud, qui, dans une tentative désespérée de tuer Noé (toujours lui) a fait tomber sa frontale au milieu de la deuxième tirée du P90 sur Noé qui patientait gentiment au frac en dessous. Remercions au passage les lampes Armiteck pour leur solidité car la lampe a encore dégringolé 50m plus bas, se plantant dans un petit tas d’argile et est ressorti intact et fonctionnel ! 

Toute l’équipe se change dans le froid mais dans la bonne humeur, un sourire aux lèvres imaginant la suite de leurs explorations… 

 

« Et alors grand père ? Elle n’est pas finie ton histoire ! racontes nous la suite ! Elles ont donné quoi ces deux galeries ? » 

« La suite… Ah ça, je vous le raconterais la prochaine fois peut être… »

« Mais c’est pas sympa ça !! On veut savoir nous maintenant ! »

« Oui je sais, c’est pas sympa… mais c’est ce qu’on appelle un cliffhanger les enfants… »

Fondue noir, générique de fin, remerciements. 

Quentin

Dimanche 17 Janvier 2021

Participants : Guillaume Lebret, Christian Boucher, Maud Batias, Pierre Gérault, Mickael Leroy, Noé Vergez, Lisa Léandri


CR de l’équipé des lève-tôt
5h30, le réveil sonne. Mais pourquoi se lever si tôt un dimanche, en ayant de surcroît travailler toute la semaine de nuit ? Il faut croire que le gène de l'explorateur a plus d'influence que celui de la grasse mat ! Avec Pierre on décide de se retrouver tôt, pour sortir tôt et respecter le couvre-feu de 18h. On se retrouve donc à 6h40 sur le parking, à 7h l'aven nous avale. On avance, petit coup de sueur aux étroitures des failles qu'on se jure pour la énième fois de revenir calibrer.
Vers 9h30, nous voilà au bord du P6 de la galerie nord après avoir récupéré C40 et C20 au bivouac. Notre premier objectif, aller voir en main gauche un puits parallèle à celui de 6m. J'équippe donc une vire sur une dizaine de mètres, les pieds sur une banquette d'argile bien glissante. Quelques points plus loin, me voilà au bord du puits. D'une section de 6 par 2, il n'est pas plus profond que l'autre. No futur, je descends quand même jeter un oeil, no futur confirmé. 



 


Retour au sommet du P6 après avoir déséquipé, on refait le premier point de ce dernier composé d'un anneau de levage et d'une plaquette en cornière bricolée maison... 2 plaquettes inox ça fait de suite plus sérieux !
Nos compères n'étant toujours pas là, on file à leur terminus de la dernière sortie. Un puits borgne d'environ 7 mètres leur barrait le passage. Deux options s'offrent à nous : le contourné en vire ou descendre et escalader en face. La deuxième option nous paraît de loin la plus judicieuse.

 
Micka a l'équipement du P7

Photo du double pont par Noé Vergez

Photo du double pont par Noé Vergez


 Pendant que j'équipe la descente, la deuxième vague d'explorateurs arrive. Nous sommes rejoints par Maud et Quentin, Guillaume lui est parti finir sa vire au nord du siphon. Pendant que Pierre pose quelques points pour retrouver le haut de la galerie (grâce à de savants jonglage de longe-pédale- sangle pour remplacer les dégaines, l’étrier ou la corde dynamique que nous n’avons pas…), Maud trépigne, s'impatiente, elle veut planter du gougeons! Elle file donc rejoindre Guillaume. Pierre en haut de son escalade est en fait au sommet d'une lame, qu'il redescend de 7m pour de nouveau retrouver la galerie. Nous y avions pensé en fait mais n’avions pas voulu nous mettre allongés dans les 20cm d’argile liquide qui passait dessous Quentin et moi le rejoignons alors qu'arrive la troisième vague, Christian à la topo, Lisa et Noé aux images. Revenons à notre galerie où on s'attend à courir sur des kilomètres vu l'écho dément ! mais non... 10m plus loin, un siphon nous barre la route mais la galerie continue au-dessus. 

Vue S2 vers la suite avec depart au dessus

 

Il est 14h on doit faire un choix : Christian, Lisa et Noé font demi-tour pour sortir avant 18h. Pierre, Quentin et moi on se regarde... fuck off le couvre-feu, on continue ! Pierre se lance donc corps et âme dans l'équipement de cette vire au-dessus de l'eau, avant le dernier point Mick rejoint Pierre pour lui tendre le dernier maillon a bout de bras non sans se longer devinez ou… sur la corde d’équipement Ouf on a réagi à temps sinon on faisait tous les deux plouf deux mètres plus bas, franchit l'obstacle, 

Vue S2 vers l'amont

 

parcours 6m et... un siphon... et merde. Nous sommes restés 3m au-dessus de l’eau et en conséquence ne savons pas trop si ce n’est pas encore une lame car on ne voit pas la paroi toucher l’eau. Décidément les dieux de la spéléo ne sont pas avec nous. Un obstacle tous les 5m pour finir sur ce verrou liquide. N'ayant ni bouteille de plongée, ni branchies, nous n'avons plus rien à faire ici. On fait demi-tour.

Vue S3 voute mouillante ou siphon ????


Pierre, fatigué, se pose un peu avant de reprendre la galerie nord pendant que Quentin et moi, poussés par la curiosité, allons voir Maud et Guillaume de l'autre côté du siphon. La vire d'accès est une véritable attraction à elle seule ! Jambes dans le vide au-dessus du siphon, si tu veux t'arracher les bras, va là-bas! Chapeau à Guillaume pour cet incroyable équipement. On retrouve nos deux compères, Guillaume peaufine l'équipement d'un pan incliné pendant que Maud se lance sur une main courante au-dessus d'un superbe puits, regard sur l'aquifère. Ils ont fait environ 200m de premières dans des galeries confortables, qui malheureusement bouclent entre elles en formant une sorte de 8. Après un tour du propriétaire, nous faisons demi-tour avec Quentin, récupérons Pierre que nous prenons soin de laisser à l'arrière en raison d'une aérophagie naissante. Nous retrouvons la surface vers 20h, Guillaume et Maud sortiront 45min plus tard.
Mick

Croquis et Topo par Christian Boucher


CR de la team « Rive gauche siphon Nord » :
N’ayant pas succombé à la tentation de décoller à 6h dans le vain espoir d’être bien sagement de retour à la maison à 18h, la team N°2, Maud, Quentin, Christian et Guigui sont à pied d’œuvre sur le coup des 8h30 devant l’entrée de Noël. On part bien armés avec 2 perfos, et tout ce qu’il va avec… Aujourd’hui, on va dépoter !!!
La désormais classique approche du siphon Nord est rapidement avalée. Chemin faisant, on aperçoit les traces de l’équipe précédente, Mick et Pierre, qui a déjà eu le temps de tirer une MC en rive gauche du P6 de la galerie Nord, et de la déséquiper, avant de filer vers la rive droite du Siphon… efficace ! A peine arrivés au siphon, un écho lointain nous interpelle : « Il y a quelqu’un ? On est à droite, ramenez-nous la C40 qu’on a laissé avant la main courante ». Suivi immédiatement du doux chant du perfo en plein travail forcé… C’est sûr, ils n’ont vraiment pas chômé Pierre et Mick !!! Alors que Christian décide de se lancer dans la topo de cette galerie rive droite du siphon, Quentin et Maud s’empressent d’aller les rejoindre avec la C40…
Pour Guigui, il est enfin temps d’aller poser les quatre petits goujons qu’il n’avait pas eu le temps de mettre lors de la dernière explo, pour terminer cette épique main courante en rive gauche du siphon ! Sans perdre une seconde, c’est chose faite… Et il prend pied dans une confortable galerie de 2x3m s’éloignant en droite ligne du siphon, environ 7/8 au-dessus de celui-ci. Ça y est, on va dérouler des kms de première !!! Allez, pas d’emballement… juste un petit tour vite fait pour voir, et on retourne chercher le reste de la team disparue en rive droite du siphon… Histoire d’aller leur annoncer que c’est enfin l’heure de venir se faire les bras sur cette main courante « un tantinet aérienne » rive gauche !
C’est parti ! Après 20 petits mètres, au niveau d’une trémie, il y a déjà un embranchement… chouette !
Tout droit, encore 15 mètres et… les espoirs de kms de première facile tombent à l’eau… la galerie bute sur une belle retenue d’eau suspendue d’environ 2m de fond ! Sur la gauche, le fond remonte et la galerie a l’air de se poursuivre. Sur la droite, il pourrait y avoir un départ, mais c’est difficile à dire d’ici. Bref, de ce côté-là, il va falloir équiper une main courante, ou se jeter à l’eau pour pouvoir avancer…
Retour à l’embranchement de gauche, c’est un poil plus glaiseux, mais pour l’instant ça déroule… Mais pareil, après une quinzaine de mètres, et un virage à gauche, ça bute sur un puits donnant sur le plan d’eau du siphon Nord. Idem, une galerie semble continuer sur la droite de ce puits, mais impossible d’aller voir de plus près sans équiper une main courante...
Bon, Il est temps de retourner voir les autres, manger un bout, et revenir armé de tout ce qu’il faut pour équiper ces deux mains courantes…
Un petit aller-retour sur la main courante « un poil physique » plus tard, Guigui est de retour avec Maud. Maud ramène un autre perfo, Guigui a récupéré les dernières cordes qui trainaient, dont les vieilles cordes neuves de Noé, on est paré ! Maud fait rapidement le tour, et on avise un petit départ à gauche au début de la galerie qu’on avait jusqu’à maintenant délaissé. On voyait bien que derrière c’était grand depuis la main courante, mais on n’avait pas encore vu qu’il était facile d’y accéder par ce passage. Et effectivement, c’est grand ! Il y a des plafonds à visiter (peut être un départ en face à quelques mètres de hauteur), et surtout, ça continue sur la droite… mais c’est un poil expo et ça mérite quelques goujons pour sécuriser tout ça et aller voir plus loin. Il y a moins de taf que dans les galeries, on va commencer par ici. Maud sort les pulses et s’y colle, pendant que Guigui retourne sur la grande main courante rive gauche pour essayer de l’optimiser un peu, et surtout de réduire les plus gros frottements !
Maud avance rapidement comme toujours, et prend bientôt pied dans une confortable galerie de 4m de large. Elle est malheureusement tout de suite stoppée par un long pan incliné qui nécessite lui aussi une corde pour être descendu. La corde qu’il lui reste est trop courte, il va falloir faire un échange avec celle qu’elle vient de poser… ce détail plus tard. La voilà, rejointe par Guigui, en bas du pan incliné. C’est encore plus grand !!!
Le plafond s’étire à cet endroit à perte de vue… grosse escalade en perspective ! Sur la gauche, un départ de galerie à taille humaine est entièrement muré d’argile. Sur la droite une belle galerie de 4m de diamètre vient buter 10m plus loin sur… le puits précédemment aperçu, donnant sur le plan d’eau du siphon Nord ! Merde, ça boucle ! Bon pas grave, il y a bien une belle continuation de notre grande galerie de l’autre côté de ce puits. Et ça a l’air bien plus facile de l’atteindre par ce côté que depuis la précédente galerie. Maud se lance donc directement dans l’équipement d’une nouvelle main courante. Guigui en profite pour aller faire le ménage sur les deux précédents passages, histoire de laisser ça le plus clean possible, et récupérer le matos provisoire (pulses et dégaines).
Mick et Quentin les rejoignent alors pour visiter les lieux. Alors qu’ils sont au niveau de la galerie butant sur la retenue d’eau, ils entendent le son du perfo et voient la frontale de Maud au bout à gauche du lac… merde alors c’est encore une boucle ! Maud en est quelque peu découragée, surtout qu’elle est en train de se mettre le compte sur cette &# !?% de main courante. Hum la prochaine fois elle s’y prendra sûrement un poil différemment pour équiper une MC… Mais bon il faut quand même aller voir de l’autre côté de ce puits pour être sûr de ne rien rater.
Il est malheureusement l’heure de rentrer, enfin bon c’est déjà raté pour être au chaud à la maison à 18h… Mick et Quentin prennent la route du retour. Guigui reste avec Maud le temps qu’elle en finisse avec sa MC. C’est d’ailleurs bientôt chose faite et on peut effectivement constater que ça boucle avec la retenue d’eau… Mais, on voit bien de ce côté que, comme soupçonné, il y a un départ noyé, de taille humaine, de l’autre côté de cette retenue d’eau ! Va falloir se baigner pour avancer de ce côté-là !
Au retour, les acrobaties nécessaires pour venir à bout de la main courante de Maud, nous laissent le temps de nous dire qu’il y a peut-être un petit départ en hauteur au-dessus de celle-ci… à voir ! Le retour passe toujours aussi bien… surtout après une belle journée à brasser sur ces mains courantes plein gaz, en combi enduite pour certains….
Au final, de la première, mais on est bien loin des kilomètres espérés, et toutes les galeries bouclent… pour continuer de ce côté, il va falloir nager ou grimper ! 

Reste a topographier tout ca

Croquis par Guillaume Lebret


Lundi 25 Janvier 2021

Participants: Noé Vergez, Guillaume Lebret

Poursuite du laminoire infini et étroit partant a gauche dans la galerie du zèbre 

Pas de grosse première malheureusement. On a avancé de quelques dizaines de mètre sur le ramping. Toujours arrêt sur rien mais ça commence à se rétrécir. Vu sur encore 20m mais je sais pas si ça vaut le coup d'insister. La cadière était encore haute et heureusement que la main courante était en place car on s'est mis de l'eau jusqu'à la taille pour passer. Je ferai un petit CR plus tard

CR DETAILLE A SUIVRE

Mardi 2 Février 2021

Participants: Stéphane Guillard, Noé Vergez, Benoit Paravel, Fabien 

 Petit retour de notre sortie d’hier, on a baigné dans les deux siphons Branche de droite et de gauche,  

Coté droit c’est un bon gros siphon, sans départ en voute vouillante, et a gauche siphon/lac aussi mais ponctuel avec peut être possibilité que ça se relève après....  A priori ca pourrait étre vidangeable avec un buyau de 15-20m a vérifier car il y a un déversoir.

Ben a été voir le petit départ en hauteur d'ou tombe de l'eau au niveau du pont d'arc de la branche de droite, no way ...  

Noe a fait une escalade au départ de la meme branche, 2x4 m arrêt sur... ça continue, ça s’élargit et courant d’air aspirant ... a poursuivre..    

 Pas mal de gaz, mal à la tête et peu d’eau dans le réseau...


Mardi 11 Février 2021

Présents: Guillaume et Mick

Entrée sous terre vers 9h, nous arrivons au bord du siphon nord peu avant 11h. On attaque une escalade au milieu de la vire de gauche. Le chenal de voute se dirige vers un beau départ en hauteur. Depuis la main courante, Guigui taille quelques marches dans la boue pour atteindre la paroi. Quelques pulses plus tard, le voilà 10m plus haut. Pose de relais, je le rejoins, ce départ si prometteur n'est qu'une simple cloche. Cependant au ras du sol, on peut s'allonger sur le dos dans un petit départ d'un mètre de long. Au bout, un trou gros comme le poing laisse entrevoir du vide derrière. Eternel dilemme: laisser équipé ou déséquiper? Pas de courant d'air, déjà pas mal de fins de ce genre... on déséquipe.
Retour sur la plateforme avant le siphon, casse croute puis on va jeter un œil à l'escalade commencée par Noé et Steph lors de la session précédente. Guigui passe en tête. J'ai à peine le temps d'arriver en haut qu'il s'est déjà faufilé dans l'étroiture laissée par nos prédécesseurs. Pendant qu'il fouille ce côté inconnu que je lui laisse le soin de décrire, je refais partiellement l'équipement de l'escalade, la batterie du perfo ne me laissera pas l'occasion de refaire le dernier frac. Sortie sous le soleil vers 17h.

En haut de l'escalade commencée par Noé et Steph lors de la précédente session, l'étroiture ponctuelle passe tout juste sans intervention du saint percuteur. Il y a effectivement, au niveau de cette étroiture, un léger courant d'air aspirant qui est bien perceptible. Derrière l'étroiture, on retrouve les dimensions précédentes confortables. La cheminée continue de monter sur quatre mètres, avant de déboucher sur une galerie d'un petit mètre de diamètre. 


Du coté qui semble être l'aval, la galerie se divise rapidement. Vers le haut, une cheminée concrétionnée qui m'a parue être rapidement impénétrable, et vers le bas, un ramping étroit qui semble aussi impénétrable. Cet aval m'a paru être également parcouru par un léger courant d'air aspirant, mais je n'ai pas su déterminer où il se perdait.
Du côté qui semble être l'amont de la galerie, on bute au bout de quelques mètres sur une flaque et un bouchon d'argile. De nouveau, un trou gros comme le poing dans ce bouchon d'argile (visible sur la photo de gauche) laisse entrevoir la suite de la galerie derrière... Mais cette fois-ci, on dirait bien qu'il y a du courant d'air. Il me semble que ça soufflait de ce coté, mais je peux me tromper. Une bonne séance de poterie plus tard, l'étroiture est forcée... Tout ça pour retomber sur un autre bouchon d'argile! Ce deuxième bouchon ne laisse que peu d'espoir de poursuite... pourtant le courant d'air est toujours perceptible! Je fais tous les petits orifices à sa recherche, mais non je ne trouve pas d'où il vient. Je finis par lever les yeux et, jamais deux sans trois, un trou gros comme le poing laisse entrevoir du vide derrière. Pas de doute, le courant d'air vient de là! Il y a de nouveau possibilité de faire une partie de la désob à main nue dans la glaise, mais cette fois-ci ça ne suffira pas... place aux artificiers pour la prochaine sortie!


Reste sur la plate-forme avant le siphon:
-perfo, sans batterie et sans mèches
-étriers
-C30
-corde d'escalade
-grigri
-4/5 goujons
-marteau
-matos désob de Mick (percuteur + protection + casque antibruit + lunettes + une dizaine de cartouches) prévoir mèche de 8x150
 

 

25/07/2021

Présents : Samuel, Pascal et Mick

L'objectif principal de la sortie était la prise de mesure des taux de CO2 en vue de reprendre les explos au réseau V.

Entrée sous terre vers 15h, première mesure en bas du P30, 0,8%. Jusqu'ici tout va bien ! Descente du P90, ça pique un peu le nez. Je sors de nouveau l'appareil: 2,8... petit coup de bambou, mais après quelques minutes d'acclimatation on se met en route vers le réseau des failles, où l on sent un net courant d’air. Nouvelle prise de mesure à 3% en bas du puits des toupies, puis peu avant les boules de billard avec un taux identique. On en profite pour detacher quelques blocs dans la faille Guillaume. Fini l'etroiture coince-kits! Tout le monde est dehors pour 19h30.

 Conclusion : des taux à la baisse par rapport à juin, encore un peu de patience et à nous la baignade dans la cadière!

 Mick

 

 09/12/2021

Présents : Benoit et Noé

Direction Noël en ce beau jeudi. Nous sommes bien heureux de retourner à Noël avec pleins de chouettes objectifs, voyez plutôt :

-Changer les batteries des capteurs CO2

-Aller au siphon Nord récupérer le perfo de Guigui ainsi que le matos d’escalade

-Reprendre la première de Guigui, passer l’étroiture déjà passée, traverser le bouchon d’argile déjà franchie puis vider l’argile dans une fissure verticale avant de l’agrandir pour pouvoir ensuite enchainer les kilomètres de première. C’était du tout cuit !

9h30 nous rentrons dans le trou, changeons la batterie du capteur placé au bas du P30, descendons en bas du p90, changeons la batterie et trafiquons les petits switchs du capteur pour sortir du mode debug ou un truc comme ça mais chou blanc, notre titillage de switch ne ranima pas le capteur, insensible à notre jeu de doigt…

Mesures CO2 :

P30 : 0.4

P90 : 1.6

Toupies : 2.3

Failles : 2.9

Lac percé : 2.9

Sortie ramping : 3.1

Bivouac : 0.95

Carrefour tambour TAB : 0.8

Carrefour tambour lamines : 1

Carrefour lamines TAB : 1

Carrefour siphon Nord : 1.3

Galerie Nord, début de la MC du lac : 2

Haut du p6 : 3.6

Escalade guigui : 4

Il est très intéressant de constater cette vaste zone entre le bivouac et le départ de la galerie nord avec de très faibles taux de CO2

Bref on y respire mieux après le ramping qui nous aura bien fait suer (dans tous les sens du terme)

Arrivé au bivouac on constate l’étendue des dégâts sur le matos laissé ici pendant un an. Moisissures, lèpre des mousquetons…

Après avoir mangé, nous chargeons le matos direction le siphon nord où nous retrouvons notre cher CO2 ainsi que le perfo de Guigui qui redémarre sans soucis. En passant, on change un mousqueton sur la MC du lac puis on commence l’escalade de Guigui avant de tomber sur l’étroiture franchie par Guigui il y a plus de 10 mois. Et bien… respect Guigui, nous on a dû l’agrandir au burin marteau (buriner à 4% d’ailleurs c’est complétement con, sachez-le !)

Une fois l’étroiture passée (sans torse ni baudrier), on continue l’escalade avant de tomber dans la galerie de Guigui. Nous trouvons le bouchon de glaise, le forçons à notre tour et trouvons comme promis le lac de glaise liquide qui a vite fait de nous recouvrir entièrement. Pas une once de courant d’air ! Après une bonne vingtaine de minutes à gratter le tas d’argile qui bouche la prochaine étroiture verticale, nous lançons quelques cris gutturaux, autant pour expulser notre colère et notre frustration que pour tester l’écho de la galerie qui se situe après cet ignoble bouchon. Et cet écho EST … insignifiant. Finalement, l’absence de courant d’air, d’écho, les nombreuses heures de travail nécessaires dans cette escalade merdique, les 4% de CO2 nous font rebrousser chemin. RIEN A VOIR ICI !

Complétement pourris, de la tête aux pieds, nous nous arrêtons une bonne demi-heure à la première flaque croisée pour nettoyer notre matos.

Et comme nous voulions tout de même finir sur une bonne note, nous avons grimpé le long de la première corde posée par Mick et Pierre juste après le passage bas, à côté de la rosace. L'étroiture circulaire ne se laisse pas faire. Le trou du cul formé par la calcite ne cédera pas sous nos assauts

Il est temps de sortir et ce fut sans nul doute la pire sortie à Noël pour nous deux. La faute probablement aux deux enclumes qui nous servent de kits, ou à je ne sais quoi…

La prochaine fois, on se choisit un objectif vraiment sexy, c’est promis

 

Matos au siphon nord :

10 goujons

1 C 30

Matos au bivouac :

7 plaquettes petzl ancienne génération

2 C30 + 1 C50 (au lac percé)

1 ceinture AV

Trousse à spits complète

Matos pour cartouches avec 10 cartouches

30 goujons

15 plaquettes acier avec goujons

2 étriers

Une raclette

Des sacs d’immondices à remonter

 

Note pour la prochaine sortie :

Prévoir 8 m de corde pour changer la corde des failles (prévoir un bon gros diamètre car ça frotte)

Prévoir de quoi agrandir l’étroiture de la découverte

Prévoir des outils pour agrandir l’étroiture du TAB

Aucun commentaire: