Au Réseau 4. Photo prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (M. Renda) |
Aujourd'hui c'était la grande journée... enfin ! Après 3 ans d'impatience, entre le contact avec Michel, habitant de Labastide-de-Virac et inventeur de la Salle Pivert, l'appel à projets par les Comité Départementaux de Spéléologie 07-30, la constitution, en commun avec Nature-Témoin, porteur du projet, d'un dossier de demande d'explorations dans les Réseaux non-amenagés de la Grotte, la mise au réfrigérateur du projet par le jury, et puis la relance au Comité Scientifique de Suivi de l'Aven l'an dernier, l'autorisation pour cette "journée de repérage et de documentation" nous a été enfin accordée, sous forme d'Arrêté Préfectoral.
Afin d’améliorer la connaissance du réseau souterrain dans
et autour du Grand Aven, notre équipe avait proposé en 2013 un projet de prospection,
exploration et de topographie d’une partie difficile à localiser dans l’Aven d'Orgnac-Issirac.
Il s’agit de localiser avec précision l’endroit du mythique « Réseau IV ‘Pivert’ », en
présence du découvreur, pendant qu'il se trouve encore en condition physique de nous montrer sa découverte, et d’ainsi lever les ambiguïtés
historiques liées au manque de connaissance de ce réseau en particulier.
Quelques jours avant que l’accès a été interdit aux
spéléologues, il y a 35 ans, Michel Pivert aurait découvert un nouveau réseau
important dans l’Aven d’Orgnac-Issirac.
Il avait localisé, dans le Réseau IV, au bout de la Salle
des Treize, dans la partie ‘Les Enfers’, une étroiture avec du courant d’air. Il
avait entamé, à l’avant-dernier jour, avec des collègues du spéléo-club
d’Aubenas, l’élargissement du passage étroit et ils ont réussi à passer, pour
se retrouver dans une cloche, devant une deuxième étroiture sévère.
Croquis de localisation dressé au crayon par M. Pivert (1981) |
Au dernier jour, Michel, seul à avoir réussi à passer
la deuxième étroiture, est arrivé dans un réseau, constitué de plusieures
conduitsn, qui se développent en direction nord, larges mais assez basses par rapport au reste de la cavité. Pourtant, la progression n’était pas du tout simple, suite
aux énormes quantités de gaz carbonique. Il souffrait de sérieux nausées et
vomissements pendant l’exploration.
Il n’a jamais pu y retourner, car c’était la veille de l’historique
interdiction aux spéléologues d’explorer les nouveaux réseaux de l’aven
d’Orgnac-Issirac.
Mis-à-jour 2016 : la présence de Michel
Pivert, découvreur de cette partie, n'a pas été retenue suite à des précédents
médicaux , mais il pourra suivre le développement des opérations par
moyen des documents, topos et photos prises sur place.Aujourd'hui, une journée magique s'est passé dans les tréfonds sous le Bois d'Issirac, dans la partie de l'Aven d'Orgnac-Issirac qui est en conservation intégrale !
Le Réseau 4, c'est comme une réserve naturelle, mais... clôturée des 6 côtés! Cela veut dire: normalement, il n'y a personne qui a le droit d'y aller, car il doit y rester un bout de grotte conservée telle qu'elle est, pour le futur. On se demandait: mais comment alors documenter ce qui a été visité qu'une seule fois par celui qui l'ait découvert en 1981 ?
L'initiative et la motivation de nos spéléologues, la volonté du gérant et du conservateur des réseaux en tandem avec le comité de spéléologie de l'Ardèche, la gentilesse des communes-propriétaires des réseaux et des membres du comité scientifique, les représentant(e)s du Département et de l'Etat,... Nos remerciements à tous qui ont oevré pour que cette merveilleuse journée.
Présentation du projet sur l'extrait en coupe de la topographie de C.Lamoureux et J.J. Trébuchon, 1966 dans la rubrique des Projets d'Exploration, Rapport d'Activité Grand Site d'Orgnac, 2016 |
Quant aux quantités de gaz carbonique...
En faisant cette demande, nous dégageons les
propriétaires et les exploitants de la cavité de toute responsabilité et nous
déclarons que nous sommes bien assurés pour l’exploration proposée. Nous
promettons de nous munir d’un détecteur de CO2 et d’un analyseur d’oxygène afin
d’évaluer les concentrations des gaz présent lors de l’exploration, afin
d’évaluer et d’arrêter l’exploration si besoin...Arrivé au Carrefour du Réseau 3, la Grande Barrière et le Salle Plane |
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. VdBroeck) |
...DONT ACTE !
Il faut savoir que ce jour du 30 janvier 2016, les taux de gaz carbonique n'étaient pas des moindres, ni la vitesse de progression, étant celle à laquelle le conservateur des lieux était habitué à parcourir les réseaux 1-2-3 des Odyssées souterraines entre les séances. Le parcours et le gaz nous ont épuisé tellement, qu'une heure après le départ de la Salle de Joly, étant arrivé au Carrefour à la Salle Plane, notre camarade et géologue Joël se voyait obligé à faire demi-tour, accompagné par les deux Stéphanes.
Après la Salle du Dôme, on enlève combinaison et bottes et on met les chaussons avant de continuer dans le Réseau 4.
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. VdBroeck)
Cependant, le solde de notre petite équipe continuait vers la Salle du Dôme pour le picknick et la session de strip collectif, car le reste du trajet devrait s'effectuer en sous-combinaison et en chaussons, à travers le Réseau Quatre.
Pas facile, mais très sympa, la spéléo en chaussons.
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. VdBroeck)
On se sent tout petit dans la Salle des Treize. Photo prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (M. Renda) |
A peine trois heures après leur disparution, revoilà les deux Stéph, qui nous rejoignent à l'entrée de la Salle des Treize!
L'équipe de pointe, constitué des deux Stéphane plus Raph Benini fonçait vers le fond des Enfers, pour localiser le début du 'réseau Pivert', marqué par une sérieuse étroiture, qu'il fallait passer dans des conditions fortement gazées. Stéphane Guillard leur rejoint à la descente, pour en conclure qu'il ne faut pas rester trop longtemps, suite au manque d'oxygène et remonte Les Enfers pour en avertir les autres.
A l'extrémité Nord de la Salle des Treize se trouve la descente aux Enfers.
Photos prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (A. Guinguenaud)
La descente aux Enfers ne donne surtout pas trop envie: humide, glissant, noir, gazé, mystérieux.
Photos prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. Van den Broeck)
Les Enfers: Vue sur la paroi est dans laquelle se trouve le puits d'accès au réseau Pivert.
Photos prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (Van den Broeck / Guillard)
Descente au fond des Enfers vers le Réseau Pivert. Après l'étroiture, entrée à la Salle Pivert par joint de strate très strié.
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S.Guillard/S.Tocino)
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S.Guillard/S.Tocino)
Grands volumes et bancs calcaires dans la Salle Pivert. Remplissages en place attestant de grosses mises en charge soutirées.
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S.Guillard/S.Tocino)
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S.Guillard/S.Tocino)
Gros blocs éboulés, lavés et érodés par l'eau dans la Salle Pivert. Cheminées à escalader. Suites à explorer.
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S.Guillard/S.Tocino)
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S.Guillard/S.Tocino)
Photos prises pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. VdBroeck)
La fameuse croix topographique dans la Salle des Treize.
Photo prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. VdBroeck)
Photo prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (E. VdBroeck)
Le point sur la topographie de la Salle des Treize et Les Enfers
La déclinaison magnétique en 1966 était de -4,5°. En 19 visées, ce parcours topographique défile entre les bas des forages. La plus grande largeur de la Salle des Treize et perpendiculaire à l’axe est de 160m (ssw-nne) x 125m (sse-nnw)
Extrait en plan de la topographie de C. Lamoureux et J.J. Trébuchon (1966); Calculs
de C. Lamoureux (1966) commenté par E. VdBroeck (2016)
Selon le calcul, la côte du balcon de la Salle des Treize est à -32 (305-32 = 273m NGF) ce qui correspond avec le sol de la Salle des Treize sous forage de Trébuchon, ou bien à 21,5m plus bas que le point topo n°1 (273-21,5 = 251,5m NGF) .
La côte sous l'escalade des Fadas est de -46 (305-46= 259m NGF).
Il y a eu qu'une seule station dans la salle des Treize, et aucune trace de visées ni points topo aux Enfers. Le dessin des contours des Enfers semble sous-estimé, pas achevé ou erroné, et ne correspond pas à ce que nous avons observé et mesuré sur place en 2016.
Les minutes des levés topographiques de Trébuchon et Lamoureux, déposé il y a très longtemps auprès du service de documentation du Grand Site d'Orgnac par Mme Trébuchon, sont resté introuvables, malgré la présence de croquis et dessins des différentes phases de la mise au net de la topographie par Claude Lamoureux.
Il y a eu qu'une seule station dans la salle des Treize, et aucune trace de visées ni points topo aux Enfers. Le dessin des contours des Enfers semble sous-estimé, pas achevé ou erroné, et ne correspond pas à ce que nous avons observé et mesuré sur place en 2016.
Les minutes des levés topographiques de Trébuchon et Lamoureux, déposé il y a très longtemps auprès du service de documentation du Grand Site d'Orgnac par Mme Trébuchon, sont resté introuvables, malgré la présence de croquis et dessins des différentes phases de la mise au net de la topographie par Claude Lamoureux.
Extrait d'un croquis du Réseau 4 avec représentation des visées topographiques de Trébuchon & Lamoureux (1966) |
Comparaison avec la topographie ‘de contrôle’ de Bedelem 1973 :
Extrait de la topographie du cabinet Bedelem Privas, 1973, qui devait contrôler l'exactitude de la topographie Trébuchon-Lamoureux de 1966 |
Si le Nord de Bedelem serait le nord magnétique de l’année des mesures topographiques du cabinet Bedelem, et on prenait en compte la déclinaison pour orienter correctement la salle des Treize (selon l’orientation Lamoureux), la topo serait faite en… l’an 2019 !!
Il n’y a pas d’indication de l’échelle sur la topo Bedelem, qui effectuent que 5 visées topographiques dans la salle de Treize et aucune dans Les Enfers.
On peut en conclure que les formes dessinées par le cabinet Bedelem de la Salle des Treize et Les Enfers semblent reprises de la topo de Trébuchon/Lamoureux, les deux représentant Les Enfers en croquis de la même façon inexacte.
Cheminement topographique de
répérage 2016 :
Report des topographies 2016 sur le plan de 1966. Les Enfers sont représentés en jaune, vert et bleu; le réseau Pivert en mauve. |
Le cheminement est effectué en tenant compte de la déclinaison magnétique de +1,12 en janvier 2016. Le point OR4009.18 correspond au point haut de la chandelle stalagmitique à 8,30 m au-dessus du sol de la Salle des Treize, ou 251,5+8,30 = 259,8 m NGF . Le point OR4009.18 comprend 6 visées en antenne vers alignement des formations stalagmitiques et en colonne 'Les Géants' dans la Salle des Treize, et plusieurs visées d’alignement vers les angles en paroi et le plafond de celle-ci.
Le parcours se poursuit dans Les Enfers jusque tout en bas et vers la cloche sous une cheminée. Sur les anciens plans, cette cloche se situe à une cinquantaine de mètres et vers l’azimuth de 30° par rapport au point topo OR4009.18, mais d'après nos mesures, elle se trouve réellement vers l’azimut de 70° et à 70 mètres de ce point !
Le bas de la cloche au pont bas de Enfers se situe vers –48 m, sous la station OR4009.18, ou bien vers 259,8-48 = 211,8 m NGF
Puis, notre parcours continue vers un point en paroi droite, à 1,80 m dessus l'amarrage en haut de la corde qui mène au réseau Pivert.
Le bas de la cloche au pont bas de Enfers se situe vers –48 m, sous la station OR4009.18, ou bien vers 259,8-48 = 211,8 m NGF
Puis, notre parcours continue vers un point en paroi droite, à 1,80 m dessus l'amarrage en haut de la corde qui mène au réseau Pivert.
En plan, l'amarrage en haut de cette corde est à 74,5 m à l’est du point topo OR4009.18. Celuii ne correspond pas aux indications sur la topographie de Trébuchon/Lamoureux, ni sur celle de Bedelem, sur lesquelles la paroi Ouest des Enfers serait seulement à une cinquantaine de mètres...
Le trou triangulaire qui forme l'accès au puits sous l'amarrage de haut est à –43,3 sous la station OR4009.18 ou bien 259,8-43,4 = 216,4 m NGF. Ensuite, on entre dans le réseau Pivert, en bas de corde, à -53,4 m par rapport au point OR4009.18 ou bien 259,8-53,4 = 206,4 m NGF.
Le trou triangulaire qui forme l'accès au puits sous l'amarrage de haut est à –43,3 sous la station OR4009.18 ou bien 259,8-43,4 = 216,4 m NGF. Ensuite, on entre dans le réseau Pivert, en bas de corde, à -53,4 m par rapport au point OR4009.18 ou bien 259,8-53,4 = 206,4 m NGF.
Report des topographies 2016 sur la coupe de 1966. Les Enfers sont représentés en jaune, vert et bleu; le réseau Pivert en mauve. |
Cheminement topo dans la salle Pivert :
Le cheminement est effectué en tenant compte de la déclinaison magnétique de +1,12 en janvier 2016. A partir du départ sous le R3 (point 13 de la série Salle Pivert), le laminoir se trouve à -12,5 m
ou bien à 206,4-12,5 = 193,9 m NGF. Le bas de la salle Pivert se trouve vers -23,6 m ou bien 206,4-23,6 = 182,8 m NGF ou bien à 251,5-182,8 = -68,7 m par rapport au sol de la salle des Treize !
- Le dessin existant des contours des Enfers semble sous-estimé, pas achevé ou erroné et ne correspond pas à l’orientation mesuré sur place.
- Des dessins de Bedelem semblent reprises de la topo de Trébuchon/Lamoureux.
- Une session complémentaire s’impose pour retracer les contours des Enfers afin de confirmer leur orientation.
- La Salle Pivert se situe dans un étage très bas (182-194 m NGF !!) ou 69m plus bas que la salle des 13) par rapport aux autres volumes de la grotte, étage qui est connu à pouvoir livrer des gros volumes, dans lesquels d’importantes mis-en-charge (comparables aux Salles Rouges) ou des actif temporaire sont très probables, confirmé par des observations in situ. L’âge des remplissages reste à déterminer, mais l’actif semble bien s’évacuer. Vu les cotes altimétriques, rien d'étonnant à des mise en charge: Si l'on fait un prélèvement d'argile du sol, on risque d’y retrouver à coup les même nature d'argile qu'au Salles Rouges, de style muscovite qui n'est que des argile de néo formation et reliquat de dépots de fin de crue.
ou bien à 206,4-12,5 = 193,9 m NGF. Le bas de la salle Pivert se trouve vers -23,6 m ou bien 206,4-23,6 = 182,8 m NGF ou bien à 251,5-182,8 = -68,7 m par rapport au sol de la salle des Treize !
Conclusions
- Le dessin existant des contours des Enfers semble sous-estimé, pas achevé ou erroné et ne correspond pas à l’orientation mesuré sur place.
- Des dessins de Bedelem semblent reprises de la topo de Trébuchon/Lamoureux.
- Une session complémentaire s’impose pour retracer les contours des Enfers afin de confirmer leur orientation.
- La Salle Pivert se situe dans un étage très bas (182-194 m NGF !!) ou 69m plus bas que la salle des 13) par rapport aux autres volumes de la grotte, étage qui est connu à pouvoir livrer des gros volumes, dans lesquels d’importantes mis-en-charge (comparables aux Salles Rouges) ou des actif temporaire sont très probables, confirmé par des observations in situ. L’âge des remplissages reste à déterminer, mais l’actif semble bien s’évacuer. Vu les cotes altimétriques, rien d'étonnant à des mise en charge: Si l'on fait un prélèvement d'argile du sol, on risque d’y retrouver à coup les même nature d'argile qu'au Salles Rouges, de style muscovite qui n'est que des argile de néo formation et reliquat de dépots de fin de crue.
- Le seul fait d’atteindre une côte telle basse, au sein du plateau de Ronze, est déjà exceptionnel et devrait être exploité au maximum (pour rappel : on descend aussi profond qu’à l’aven Jolivol, dans un volume qui est plus important, mais aussi très deséquilibré !)
- On retrouve les formes classiques d’érosion (couppoles d’érosion mais aussi coups de gouge !) qui ne sont pas présent dans l’étage au-dessus, ce qui mérite un inventaire.
- Une prise d’échantillons du sédiment (sables, veines dendritiques, argiles) et la prospection des possibilités semble indispensable.
- On retrouve les formes classiques d’érosion (couppoles d’érosion mais aussi coups de gouge !) qui ne sont pas présent dans l’étage au-dessus, ce qui mérite un inventaire.
- Une prise d’échantillons du sédiment (sables, veines dendritiques, argiles) et la prospection des possibilités semble indispensable.
A étudier dans la Salle Pivert: sables blancs, veines dendritiques, argiles, altérites dissolvant la paroi suite au CO2 ?
Photos prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (S. Tocino / S. Guillard)
Suite des Exploration ? Reflexions – Propositions
- 1° : une 2nde descente en équipe réduite
- 2° : retopographier tout le cheminement historique des réseaux 1 au 4 afin de disposer
à nouveau d'un document de minutes topographiques pour raccorder les topographies récentes.
- 3°: recompiler la topographie générale de toute la cavité avec les nouvelles topographies
- 4°: publication (sur blog et documentation compte-rendu Com. Scientifique & Grand Site)
Finalement, l'équipe L’équipe a effectué la demande pour un petit projet d’exploration (2-3 jours) dans Les Enfers, dans un premier temps :
+ effectuer une reconnaissance, topo et photographie plus détaillée
+ effectuer une reconnaissance, topo et photographie plus détaillée
+ prendre l’échantillon du sédiment + sables dans la Salle Pivert
+ photographier Les Enfers mais en bonnes circonstances (multiflash) pour mieux documenter
+ effectuer les petites escalades qu’on a répéré lors de la prospection
+ effectuer les petites escalades qu’on a répéré lors de la prospection
+ mieux regarder partout dans cette salle Pivert ? pour d’éventuels suites possibles
>> suivre les pistes indiqués par le ruissellement & remplissages
+ changer la rubalise dans la salle des 13 en cordelette durable et plus discrèt,
+ éventuellement sortir encore des ampoules et ce qu’ont laissé les anciens?
+ changer la rubalise dans la salle des 13 en cordelette durable et plus discrèt,
+ éventuellement sortir encore des ampoules et ce qu’ont laissé les anciens?
Pour la réalisation du projet, il est évident qu’il est nécessaire d’attendre une période de gel considérable avant d’y aller, pour qu’il y ait le moins de CO2 possible.
CR timing
journée de prospection Réseau 4 Aven d’Orgnac-Issirac
Réalisé lors de la descente :
-
Profil du taux de CO2. Les réseaux contenaient 2-3% de plus par
rapport à une descente technique 10 jours avant, qui s’était faite après
une période plus froide avec même un peu de gel!
-
Répérage avec levé topographique
de l’entrée de la Salle Pivert (à 4). Un bloc a été enlevé devant l’étroiture
d’accès, qui a rendu l’accès assez facile s’il n’y avait pas ce gaz carbonique…
-
Courte reconnaissance dans la
salle (à 2); observations très intéressantes de phénomènes d’érosion,
pertes, traces de mis-en charge, éboulis, sédiments.
-
Quelques photographies, ainsi
qu’un cheminement topographique principal ont été réalisés dans la salle
Pivert.
-
Photos-3D dans la salle des
Treize.
08h00 Arrivé au Grand Site d’Orgnac. Briefing des
participants (salle Hors-sac).
09h00 Départ descente (8 spéléos + 2 techniciens
SiVu)
09h40 Etroiture du Sable.
10h00 On passe dans Orgnac III
10h15 Après une pause, Joël épuisé par la vitesse au
début, et affabli par le CO2,
est raccompagné à l’extérieur
11h00 On passe le mur de calcite et on arrive dans
Orgnac IV
11h30 On se change, souscombi, pantoufles. Casse-croûte
12h30 Escalade corde Trébuchon vers les Gours
13h00 Arrivée au balcon dessus la Salle des 13
13h15 Début
de la séance photo à l’est de la salle, pas loin de l’escalade des Fadas
(Michel R + Mickaël L + Noë V)
Puis session photo par le gour des
cristaux et en direction des Enfers
Raph perçoit un courant d’air
sortant d’une ancienne désob (CV-CL-MV-RP)
Préparation des matos topo et recherche de la croix martelé dans un bloc sous le forage (AlexisV, Erik VdB)
On retrouve une ancienne désob dans un recoin de la Salle des Treize.
Photos prise pendant la Prospection 2016 dans le réseau non aménagé de l'Aven d'Orgnac-Issirac (A. Guinguenaud)
14h10 Début descente dans Les enfers :
Stéphane T, Stéphane G, Raph B, Alexis G.
14h20 Arrivé au point bas des enfers, Alexis G
remonte. Trop de CO2.
14h25 Après avoir installé une corde pour la
remontée, ST, RB et SG localisent quelques petites escalades (reste à
réaliser), puis répèrent la 1re étroiture vers la Salle Pivert.
14h30 Alexis G est remonté des enfers.
Erik VdB: début topo descente enfers.
Alexis V ne suit pas. Trop gazé.
Erik VdB localise quelques départ possibles en
bas des Enfers (remontées à faire par petites escalades) et cherche pendant
30mn le début de la salle Pivert en suivant des empreintes de bottes mais ne
traverse pas une ‘barrière’ constitué d’un alignement de concrétions par terre.
15h20 La 1re étroiture vers la Salle
Pivert est passée. Le trio ST, SG et RB gagnent accès à la
salle Pivert et font une petite reconnaissance.
15h40 Stéphane G remonte de la salle Pivert. Trop
gazé.
15h45 Topo de l’acces par corde vers l’entrée de la
salle Pivert (Erik VdB)
16h00 Remontée Erik VdB pour continuer la topo dans
la partie haute des Enfers
en direction de la Salle des 13.
16h20 Raph B et Stephane T remontent de la Salle
Pivert.
16h30 Arrivée
à la salle des 13 de Raph B et Stéphane T.
17h00 Fin de séance photo. Départ de la salle des 13
19h00 Toute l’équipe est sortie.
Participants 2016:
Erik Van den Broeck (Nature-Témoin - G.A.S.O.i.L.), porteur du projet - Joël Jolivet (Nature-Témoin - G.A.S.O.i.L.), géologue - Raphaël Benini (BS Bidon - G.A.S.O.i.L), éclaireur en désobstruction - Mickaël Leroy (G.A.S.O.i.L), photographe - Michel Renda (G.S.B.A.M.), photographe - Noë Vergez (G.A.S.O.i.L.), modèle - Alexis Vernède (SC des Gorges, Vallon), assistance - Alexis Ginguenaud (A.V.E.N.S.), assistance - Stéphane Guillard (technicien SiVU) - Stéphane Tocino (conservateur du SiVU Orgnac-Issirac) - Judicaël Arnaud pour le CDS07 - Jean-Marie Chauvet (SC Les Vans) s'est excusé cause raison de santé.
Bibliographie:
Participants 2016:
Erik Van den Broeck (Nature-Témoin - G.A.S.O.i.L.), porteur du projet - Joël Jolivet (Nature-Témoin - G.A.S.O.i.L.), géologue - Raphaël Benini (BS Bidon - G.A.S.O.i.L), éclaireur en désobstruction - Mickaël Leroy (G.A.S.O.i.L), photographe - Michel Renda (G.S.B.A.M.), photographe - Noë Vergez (G.A.S.O.i.L.), modèle - Alexis Vernède (SC des Gorges, Vallon), assistance - Alexis Ginguenaud (A.V.E.N.S.), assistance - Stéphane Guillard (technicien SiVU) - Stéphane Tocino (conservateur du SiVU Orgnac-Issirac) - Judicaël Arnaud pour le CDS07 - Jean-Marie Chauvet (SC Les Vans) s'est excusé cause raison de santé.
Bibliographie:
JJ. TREBUCHON : Le Saga de l’Exploration de l’Aven
d’Orgnac – Issirac, p. 49 : « Une parenthèse : au point bas, des
années plus tard, Michel Pivert me dira avoir découvert 500 mètres de galeries
basses, au sol d’argile, mais très large. » Ceci n’a donc pas été revu
depuis.
M. PIVERT, 1981, croquis de localisation dressé au crayon
(de ses notes privées, photographié par E. Van den Broeck, avec
son aimable autorisation)
M. PIVERT, 2013, communication écrite et orale : « Bien
au-dessus du fond des Enfers, accessible par une fissure, une cloche donne sur
une autre fissure désobstruée, derrière laquelle j’ai atteint un laminoir
d’argile qui donne sur la Salle du Chaos, ancien lit de la rivière tel que dans
les salles Rouges. Il y avait des suites dans toutes les directions, qui
doivent totaliser 500 m parcourues, et dont personne n’a plus eu la
chance d’aller explorer la suite, comme j’étais le seul à avoir passé
l’étroiture. » ... « Il y a eu 3 explorations : autour de Nov/Dec
1980, j’étais seul quand j’ai trouvé la fissure dans le talus-éboulis du voûte
plongeante, pendant que mes camarades cherchaient tout en bas. Fin décembre
1980, juste avant Noël, j’ai atteint la cloche avec Duffes (Régis), quand nous
avons commencé à élargir une autre fissure. J’y suis retourné avec le
spéléoclub d’Aubenas, en Avril 1981. Avec les frères Hoddes et Robert Courbis,
nous avons élargi cette fissure. Nous avions des vomissements suite aux taux de
gaz carboniques. finalement, j’étais le seul à pouvoir passer dans un laminoir
d’argile qui, après une dizaine de mètres, dominait une salle chaotique, début
de la suite du réseau...»
VAN DEN BROECK, 2016 : voir C-R-succinct après la
journée de répérage du 30/1/2016
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