C’est l’histoire d’un trou … n’importe où
Pour y aller ou en revenir y a qu’a passer n'importe où! ! !
Le 10 novembre 2019,
Par une belle après-midi, Papi et Cat décident d’aller faire un petit tour dans les bois derrière l’Aven de la Forestière, histoire de se dégourdir les jambes, malgré leur difficulté à marcher. Après une bonne centaine de mètres à claudiquer sur la piste, une vague draille est repérée sur la droite ; aussitôt, on change de rythme de marche et on passe en mode bartasse et là, oubliées les jambes douloureuses ou le manque d’équilibre et zou on suit la piste qui descend petit à petit. Là une barre rocheuse qui sent bon l’ancien dolmen,et en continuant, une doline au pied d’une autre barre rocheuse percée en bas d’un trou fleurant bon la cavité.
Il n’en faut pas plus pour démarrer un rêve et une aventure humaine.
Samedi 12 septembre 2020
Petite session famille à l'ombre, de démarrage d'ouverture de la "doline du n'importe où" en famille, avec Papy, Cathy, Pierre G, Ellaïs et Baptiste.
Mise en place du chantier, on a trouvé de belles cannelures qui semblent se refermer pour former un arc de cercle : Serait- ce un puits ? C'est définitivement un joli point d'absorption. Chantier assez facile avec les binettes, piochons et seaux (je ne parle pas des mômes...), les enfants se régalent entre remplir des seaux, trier les cailloux et lire en regardant les autres bosser.
On n’a pas encore réussi à prendre le même chemin au retour/à l’aller mais bon ça ne saurait tarder.
Va qui veut là- bas pour bosser.
Mercredi 30 septembre :
Étaient présents et actifs, par ordre chronologique décroissant : Catherine, Papi, Pierre G., Noe, Ellaïs, Baptiste.
Un RDV à 11h30 permet à tout le monde d'être à l'heure permettant même de montrer à Noé une autre désob démarrée dans le même secteur.
Installation vite fait d'une petite tyrolienne et zou, c'est parti. Première couche avec chignons de racines : de la terre sur près de 40 cm, vite attaquée au piochon, à la pelle-bêche, à la fourche-bêche, mais pas de pimbêche ! Et tout ça évacué rapidement par la tyro.
Et là, Noé perçoit un courant d'air, du coup, ça l'énerve, ça le stimule et il attaque à la massette, au burin et en vient au pied de biche et nous extrait, tel un dentiste mastodonteux, quelques blocs de pas mal de kilos. Good, plus bas, on va avoir des blocs encore plus gros, avec du vide et après...
En deux séances on a dû descendre de pas loin d'un mètre. Bon, d'accord il y a encore du taf, mais c'est plutôt agréable, en plein air, dans les bois.
Je ne saurais que trop vous recommander ce genre d'expérience bonne pour la santé, les poumons et le rêve !!!
En PJ des photos après la première séance et après la deuxième et dernière : jugez de l'avancement...
Le 10 octobre 2020
Désob à la doline du « N’importe où »
Papi, Cath, Lydia et Cordélia
RV à l’aube, vers 11h30, du côté de l’aven de la Forestière. Après une visite guidée par Papi-Cath des 4 dolmens du coin (belle bêtes), nous attaquons… le pique-nique !
Ce « N’importe-où », ce n’est pas n’importe quoi. L’endroit est magnifique, recouvert de mousses vertes. Le rocher plonge et le trou béant s’ouvre (presque) sous nos pieds…
Papi installe la tyrolienne et se met au dur labeur des seaux (voir photos ci-jointes), tandis que la gente féminine creuse. Ambiance zen ça gratouille. Lydia du haut de ses 8 ans ne fait même pas de pause goûter : elle creuse et creuse… une vocation est née ?
Au final, le trou laissé par Noé est aplani et nous avons bien descendu sous la strate. Après, on le sent, ça plonge ! Papi en est tout décoiffé de la barbe ! Donc ce n’était pas la dernière séance : il faudra y revenir : allez les jeunes recrues, on vous attend !
samedi 17 octobre 2020
Encore une belle séance à la doline : les participants sont Papi, Cath, Baptiste et Pierre.
Le sol descend de 20 cm, on doit être proche de 1.20 m maintenant car Baptiste doit grimper pour ressortir et faire le toboggan pour descendre.
Du coté droit du fond de la doline non décaissée un petit vide laisse passer un bras puis un bras plus le pied de biche... fichtre... en ouvrant ce petit secteur à l'horizontale nous arrivons à sortir 2 gros blocs de cet espace et, oh surprise... au dessus de ce trou, il n’y a que des blocs jusqu'au fond initial de la doline qui ne doit avoir que 20cm de terre. Bref on a choisi de creuser là ou il y avait le plus de terre. Dans ce petit trou où Baptiste rentre entier nous voyons que la terre est sèche et meuble. Sur la droite un genre de cupule descendante comme une paroi et le talus de terre qui suit.
Fin de journée excitante à mettre tout cela au propre, car en plus un petit flux d'air nous a motivés pour continuer. Nous devons avoir sorti environ 3 a 4 m cube de terre.
Quand revenons-nous ... vite, vite …
Suite à cette séance, Pierre qui, le lendemain, doit faire de la désob à Bidon avec des gars de l’ARSPAN venus pour leur AG, propose de les inviter à nous rejoindre à la doline.
Du lundi 19/10 au samedi 24/10,
la semaine de la dream-team !
RDV est pris avec les gars de l’ARSPAN au carrefour de la route de l’Aven de la Forestière et nous les menons à la doline, non sans leur montrer au passage un début de désob prometteur.
Il y a là Thierry(Gendarme), Loïc( Kro) , Samuel(Palmus), Nico et ses enfants ( Lucien et Hermione).
Après montage de la tyrolienne, tout le monde se met à l’ouvrage, même si certains n’y croient pas trop et le niveau descend petit à petit, seau après seau, en nettoyant bien la terre des parois rocheuses afin qu’elle ne nous tombe pas dessus par la suite.
Nous recevons la visite de deux suisso-bastidais, Pascal et son fils Samuel, prévenus de ce chantier par Stéphane G., et qui de suite se mettent également à l’œuvre ;
Un peu plus tard, ce même Stéphane G. et Christian nous honorent de leur visite et nous commençons à penser que cette « doline n’importe où » devient très passante !
Peu de temps après leur départ, la barre à mine magique trouve du vide et en tournant le poignet qui la tient, encore du vide, super ! Le trou est vite agrandi pour laisser passer la tête, puis les épaules et contempler un joli petit puits d’environ 1m de diamètre et 2.5m de fond, avec un départ probable sous une lame. Malheureusement, le tiers de la paroi est en fait une trémie et il faudra avant tout sécuriser en vidant encore « pas mal » de terre (doux euphémisme), mais du coup, tout le monde y croit !
Le lendemain matin, Pierre G, prévenu la veille par téléphone, rejoint la dream-team et descend le petit puits, dont le sol est de la terre légère, et parvient à se faufiler, les pieds en avant, dans l’étroiture déclive du fond. Arrivant à se retourner dans une petite salle il balance des cailloux dans un trou au fond, chute estimée à une dizaine de mètres : re-bingo ! Le reste de la journée sera occupé à décaisser la terre au dessus du puits, après l’avoir protégé par une grille et une petite bâche. Pierre quitte le chantier vers midi et Papi-Cat arrivent vers deux heures, leur matinée ayant été occupée par d’autres exercices physiques.
La tyrolienne ayant changé de place se montrera moins efficace, mais le rythme se maintient et quand l’équipe quitte les lieux, le bord du trou est plus largement ouvert mais laisse apparaitre une dalle et de gros blocs de pierre à l’aplomb du petit puits, se qui laisse tout le monde un peu perplexe quand à la sécurisation du site.
Là aussi, visite d’Erick et Myriam, ce qui nous fait penser qu’il n’y a pas moyen de s’isoler dans les bois et qu’on pourrait peut-être ouvrir une buvette et une boutique de souvenirs.
Le mercredi, super équipe avec Pierre G, les arspandiens, Papi-Cat, et notre super-Noë national. Et là, fichtre ça ranconne pas !
La dalle est éclatée, les blocs, dont un de près de cinquante kilos, sont déménagés. Noë descend le puits pour mettre en place une tôle et un sac qu’il remplit de terre afin que les déblais ne comblent pas le boyau menant à l’autre puits. Le travail de creusage peut reprendre en toute sécurité et on arrive par endroit à un remplissage beaucoup moins tassé ce qui fait accélérer le rythme des seaux.
Le jeudi, pas de chantier pour cause de plongée à l’Aven Noël et le vendredi idem pour cause de pluie.
Le samedi 24 octobre,
Loïc, Sam, Thierry, Nico sont présents ainsi que Julien et Hermione ; les gasoileux Papi et Cat sont là, rejoints aussi par nos amis suisses. Pendant qu’une équipe reprend le creusement, Thierry profite du sol ameubli par la pluie de la veille pour tailler des marches dans la doline ainsi qu’un trottoir au ras du trou, ce qui sécurise les déplacements. Les « anciens » et les plus jeunes, quand à eux, commencent à mettre en place une barrière de tiges de bois et de branchages le long du chemin afin de ne pas retrouver de carcasse de sanglier ou de chasseur dans le trou, une grille métallique blanche du plus bel effet complétant provisoirement le dispositif.
Alors que la famille Ranninger nous quitte après le casse croûte, la famille Delaitre se pointe au grand complet, mari, femme et enfants, manque plus que le poisson rouge ! Cordelia se colle immédiatement au tirage tyrolienne et tout en creusant nous adoptons à l’unanimité une proposition de Pierre G. pour renommer cette doline du « n’importe où »
Aven ARSOIL (prononcer arzzzzoil car contraction de Arspan et Gasoil)
En milieu d’après-midi, nous arrêtons le chantier afin que les membres de l’ARSPAN puissent se préparer sereinement pour leur AG le soir même.
La tôle et le sac de terre prévus pour boucher le boyau de suite ne sont pas loin et il reste donc environ 1 m3 de déblais à évacuer, l’affaire d’une bonne séance.
Par la suite, Papi, Cat et Noë se retrouvent le jeudi 29 octobre,
veille du second confinement, pour continuer la barrière végétale et
finir de sécuriser le trou. Suite de l’aventure après confinement …
En
cadeau- bonus, au fur et à mesure du creusement, certaines traces du
passé ont vu le jour : des nodules d’hématites ( minerai de fer ), près
de 2.2 kilos d’ossements ( probablement du cervidé et du cheval ), deux
pierres d’ocre et deux mystérieuses pièces de verre ancien (
mérovingien ? ) ont été prélevés et seront déposés au musée d’Orgnac
pour expertise.
Nous tenons à dire un énorme merci à cette
fabuleuse dream-team qui, dans la joie et la bonne humeur, s’est donnée à
fond dans cette désob et grâce à laquelle nous avons pu atteindre un
tel niveau après avoir évacué des tonnes de déblais.
Ca a été une semaine inter-club géniale où chacun, suivant ces capacités, a œuvré dans un but et un rêve communs.
Merci
également aux membres du GASOIL, famille et amis qui ont participé à ce
chantier ; quand à ceux qui se sentent lésés de ne pas avoir été de la
fête, rassurez vous, deux autres désobs sont prévues dans le même
secteur !!!
Une belle barriere |
en mode land art |
Le lundi 7 Décembre,
Un bon chantier commence par un bon café croissant avec les distanciations en vigueur |
Une bonne tyro |
Un perchiste de Tryo |
Une bonne main courante |
Petite Purge |
Des cailloux un peu gros pour les seaux |
14/12/2020
1ere ARSOIL - Jeudi 17 décembre
Remontée du P12 Gazé |
Plafond salette du fond... no comment |
Croquis en Plan (Copyright Stéphane Guillard)
Croquis en Coupe (Copyright Stéphane Guillard)
Croquis en Coupe (Copyright Stéphane Guillard)
Coté Trouvailles Fortuites (Confiées a la cité de la Préhistoire)
- 2 Triangles d'ocres
- 2 Tessons de verre épais
- Une dizaine de morceaux de minerais de fer (Hématite)
Point bas couvert de charbons probablement du à la charbonnière au dessus |
Dans la branche de Gauche |
Base du P12 |
Du Bronze probablement Gallo Romain
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