dimanche 20 novembre 2016

week-end à la PSM

CR de Pierre F:

CR du GASOIL à la PSM 2016

Vendredi 28 Octobre

Suite à une réunion le mercredi 19 octobre afin d'organiser au mieux le séjour « GASOIL à la PSM », plusieurs d'entre nous s'attribuent des charges afin que tout le monde participe aux différentes taches du séjour.
Eloïse, Papi et Catherine ne venant finalement pas, nous nous retrouvons  uniquement entres mecs :
Mick.L, Lionel.R, Didier, Jannot.K, Steph.T,  Stef.G, Pierrot.F
Nous voilà fin prêts pour notre belle sortie Pyrénéenne dans la grotte de l'ours à La Pierre Saint Martin.
Nous sommes tout prés de la limite Franco-Espagnole à l'occasion d'une explo organisée par le spéléo groupe forez qui a invité les plongeurs de l’ARSIP (Association pour la Recherche Spéléologique Internationale à la Pierre saint martin) et le GASOIL ( Groupement Associatif Spéléologique d'Orgnac Issirac et Labastide de Virac).
Bonne nouvelle au niveau du gite, après avoir été surclassé pour cause de dégâts des eaux ; nous voilà SUR, surclassés...
Le séjour s'annonce bien !

Le Vendredi après-midi les préparations commencent dans la joie et la bonne humeur !
Les deux Brevets d'Etat du club Steph.T et Steph.G  (Décidément ils en ont des choses en commun ces deux là....) s'en vont bras dessus bras dessous faire les courses par cette belle après-midi d'automne.
Ils s'occupent de la bouffe pour le gite mais également de celles que l'on va emporter avec nous lors de notre expédition souterraine.

Pendant ce temps, Pierrot s'occupe de la réalisation des bougies de survie avec des canettes vides (évidement).
Le voilà devant les fourneaux à faire cuire de la paraffine.
Mmmmm ça a l'air appétissant.


Samedi 28 octobre

Départ prévu pour 6h....
Nous partirons finalement à 11h30 suite à un rdv professionnel d'un des spéléo dont je tairai le nom...
Mick sera tous le long de l'expédition notre chauffeur, bravo à lui de nous avoir supportés durant tous ces kilomètres.
8h de route à parler de vin bio, pomme, et spéléologie....
A 20h nous arrivons au chalet de l'ARSIP, on fait le point et on commence à préparer l'explo du lendemain.

Dimanche 29 octobre

9h00 : on se retrouve au chalet de l'ARSIP pour s'échanger perfo, cordes et bouteilles de plongée.
Nous seront au total 18 spéléo Stéphano/Ardéchois et Haut Garonnais.
Certains partirons défier le P330 de la grotte de l'ours, pendant que d'autre farfouillent à la surface.
10h00 nous sommes tous au col de la Pierre, tout le monde s'équipe et organise au mieux les kits survie, bouffe, matos....
Les Stéphanois et Haut Garonnais partent en tête, ils équipent les deux premiers puits d'entrée.
En attendant nous profitons de la magnifique vue et du soleil apparemment exceptionnel dans cette région à cette période.
Nous nous rapprochons de l'entrée et en profitons pour faire quelques photos (tant que nous sommes propres et souriants).




t'as chaud Pierrot?

pas l'ombre d'un nuage...

Nous croisons un spéléo du coin qui, dans les premier mètres de la cavité, subit un problème d'éclairage ; sont fil est coupé. Heureusement pour lui, le problème ne lui est pas arrivé dans le P330...
Jeannot bricole avec brio la lampe à l'aide d'un couteau et arrive à faire rejaillir la lumière....
11H : L'entrée ne paie pas de mine, les 80 premiers mètres se font en rampant dans un boyau rempli de pierres, d'eau et d'argile.
On se demande si le Steph.G notre guide ne s’est pas trompé d'entrée...

boyau d'entrée

Les premiers puits sont sous nos pieds, deux modestes P20 et P15 avec de beaux volumes.

puits d'entrée

On arrive à la base des premiers puits, nous sommes à -60.
On s'enfile dans un petit bout de méandre et au bout d'une dizaine de mètres, se présente un amarrage ou une corde passe dans une faille d'environ 1m50 de long pour 1m de large, dont nous n’arrivons pas à deviner le fond malgré la puissance des lampes ...

sous nos pieds, 330m de vide!

Le Steph nous dit que si l'on jette une pierre, celle-ci fait pour seul bruit un sifflement qui déchire l'air pendant 8 secondes jusqu'à ce qu'elle arrive au fond tout ça sans toucher les bords.
Mais pour la sécurité des copains  qui sont en tête nous nous abstiendrons de faire cette expérience qui doit être à coup sûr spectaculaire.
Nous voilà donc devant le monstre, le P330 de la Grotte de l'Ours.
On s'attaque à un tube de 8m de diamètre aux parois calcaires, lisses, sombres avec de belles veines blanches accompagnées du ruissellement de l'eau sur certaines parties du puits.
Le puits est super bien équipé, des fractios sont courts et décalés de quelques mètres à chaque fois ; ce qui permet de descendre et remonter sans trop d'attente et tout ça en limitant les risques de prendre une pierre sur la tête par le copain qui se trouve presque 100 mètres plus haut.
La descente paraît interminable tout comme les échos bestial que Didier produit.

Didier pas content...

La communication est très compliquée, les échos sont monstrueux.
Le puits est magnifique et au bout de 20 minutes environ (peut être plus) nous arrivons au pied du puits du vautour.
Nous entrons dans un méandre et continuons à descendre une série de puits parallèles à celui du vautour, aux dimensions beaucoup plus « humaines ».
Nous enchainons le puits du siège et le puits du haricot avant d'arriver dans le puits de la quenelle vibrante.

puits de la quenelle vibrante. Il y a surement une histoire sordide derrière un nom pareil...

Viennent ensuite des ressauts ainsi que des mains courantes qui sont beaucoup plus étroits et tordus que les premiers - 450 du gouffre.
Le calcaire n'est plus le même, le puits parpine pas mal, les ressauts argileux sont glissants, difficile d'imaginer cela quand on sait ce qu'il se trouve au dessus de nous !
On s'arrête avant le dernier puits, qui permet d'accéder au collecteur, pour manger un bout.
On retrouve les Stéphanois qui partent en explo dans une galerie dont l'entrée est connue depuis plusieurs années mais qui n'a encore jamais été explorée.




les Stéphanois en première

Pendant ce temps les autres commencent à préparer la plongée du siphon amont.

Après une collation nous nous séparons également, Steph.G, Didier et Lionel on eu la mission de suivre le courant d’air en direction de l’amont, il avait été suivit lors des explos à l’aval mais jamais dans l’autre sens. l’objectif ultime serai de jonctionner la grotte de l’ours avec l’An8, de connecter donc l’ours au réseau de la PSM et pourquoi pas à l’aval avec le réseau de Kakouetta, l’enjeu est important et réalisable...
Très rapidement un départ est identifié, les conditions météos sont favorables et le courant d’air est sensible...
Ils remontent une diaclase sur une dizaine de mètres et arrivent au sommet d’un puits propre et taillé dans un beau calcaire, 40 mètres de descente esthétique, Stef équipe en première. Une fois en bas, les camarades le rejoigne.
Stef s’interroge, le fond ressemble à une fin d’explo réalisé en 2012 … la suite est constitué par une galerie basse d’un peu plus d’un mètre de haut parcourue par un petit actif. Il faut s’immerger au dessus du genou...




actif retrouvé par Stef et Lionel

C’est une décision lourde de conséquence pour la suite de l’explo, il fait froid sous ces contrées... tant pis, ils  avancent,  évoluent dans une galerie basse remplie pour moitié d’eau et d’argile... Lionel et Stef se jette à l’eau, Didier reste au sec. 
Arrêt sur petit siphon à l’amont et sur une belle escalade de  12 – 15 mètres en rive droite de l’actif...
Le courant d’air est fort et sensible au pied du puits remontant, l’AN8 c’est par là !...
De retour en surface, Bernard THOMASSERY leur confirmera qu’ils ont revisité le fond de 2012, mais par un autre accès, malgré tout les conditions météo et la meilleure connaissance du réseau nous permettent de valider cet objectif très intéressant en direction de l’amont … de plus l’accès par ce P40 est plus aisé que l’accès précédent...
Steph.T, Jeannot, Mick et Pierrot descendent un ressaut et le puits du balcon pour arriver dans le collecteur afin de faire des photos du fond, à ce jour inexistantes.


puits d'accès au collecteur
le siphon amont

Le début du collecteur est chaotique.
On se faufile entre les blocs sans réellement voir la rivière.
Au bout de quelques centaines de mètres on trouve une vire que Jeannot équipera avec en dessous la rivière.







Nous arrivons dans la galerie de la rivière silencieuse à - 550 qui porte bien sont nom. La rivière a du débit, mais la pente et très douce.
Les volumes sont appréciables, les parois sont sombres mais nous arriverons malgré tout à faire quelques jolies photos.
Deux écoles pour les photographes et modèles dans le collecteur ; Steph.T et Mick s'équipent de leur pontonnière tandis que Jeannot et Pierrot se la jouent en mode barbare et décident de patauger dans l'eau à 4° avec pour simple équipement les combis et sous combis.
Autant dire que c'est bon pour la circulation du sang !
Au bout d'une dizaine de mètres Mick déchire ça ponto. On bloque sur un passage un peu trop profond, sans ponto à une centaine de mètres du siphon aval ; seul Steph.T ira jusqu'au bout du collecteur.



un pti bloc coincé en travers!


Apres quelques heures passées dans le collecteur à visiter gratter et prendre des photos nous réalisons que beaucoup de boulot reste à faire dans la grotte de l'ours.
On croise des bébêtes cavernicoles encore jamais vues auparavant dans cette cavité pourtant caractéristiquement Pyrénéennes : l'aphaenops
Nous faisons un petit point chaud le temps de manger et attaquer la remontée.
Tout le monde à l'air d'être remonté, nous sommes les derniers.
L'équipe Quenelle sort vers 23h30, l'équipe photo sort un peu avant 2h du mat.

Du coté des Stéphanois ils font un bout de première, descendent un P40 et arrivent sur du no futur.
L'équipe plongée ne trouve pas de suite évidente sur le siphon amont.
L'équipe de la quenelle fait peut être également un bout de première, descendent un P40 et arrivent devant une escalade de 10m à faire avec à la clé, la suite du courant d'air.


Equipe :
BERNHARD Agnès (SC AirbusToulouse)
BOYER Eric (MJC Rodez)
DREVET Christian (SG Forez – St Etienne)
GAVACHE Didier (SG Forez)
GUARDIA JeanPaul (OXYKARST)
KANAPA Jean (SC vallée de l’Ardèche)
LOHNERT Cécile (SG Forez – St Etienne)
MORLEC Cécile (OXYKARST)
PROVOST Camille (OXYKARST)
TESTAS Pascal (SC AirbusToulouse)
THOMASSERY Bernard (SG Forez – St Etienne)
ABRÉAL Fabrice (SG Forez – St Etienne)
TOCINO Stéphane (GASOIL)
FARCY Pierre (GASOIL)
GUILLARD Stéphane (GASOIL)
LEROY Mickaël (GASOIL)
RIAS Lionel (Vallon Pont d’Arc)
FAUST Didier (Indépendant)


Lundi 31 octobre




On passe une matinée tranquille au gite, Mick et Pierrot font presque 80 kilomètres pour trouver du pain et des douceurs pour le petit déjeuner.
Ils rentreront au gite à 11h, un peut tard pour le cacao/pain au chocolat...
On passera l'après-midi à visiter la Verna et à promener jusqu'au fond de la salle chevalier pour une récupération active.
On fera quelques photos des volumes, une fois de plus, impressionnants !
Le soir on invite les stéphanois à boire l'apéro et à échanger diverses choses vues sous terre lors de l'exploration.



passage entre la salle Chevalier et la salle Adélie

salle Chevalier

salle Chevalier


Mardi 1er Novembre


Ménage et bagages sont les opérations du début de journée, avant un retour aux sources en Ardèche.
On en profitera pour faire le plein de fromage et vin locaux.
Un superbe séjour spéléo dans un cadre idyllique.
Un grand merci aux Stéphanois pour l'accueil et le partage de leur découverte et qui sais peut être,
A L'AN QUE VEN, SI SIAN PAS MAÏ QUE SIAN PAS MEN....




On a aimé :


Le P330
La cuisine de Steph.T
Le soleil

On n’a pas aimé :

Les heures de route.
Les phrases à retenir :
« Faut pas mollir. »
« Tu nous l’as bien vendu ton trou !! »
« La viande c'est la viande... »
« A l'ancienne ou la nouvelle heure ? »

A part ça :

- Ce week-end c'était halloween.
- On a changé d'heure.
- On à trouvé deux bonnes adresses pour du fromage de brebis et du Jurançon.
- Sous aucun prétexte, retarder de quelques heures le séjour de 6 spéléo sous peine de subir un harcèlement moral pouvant presque être nuisible à la santé mentale, même pour un cas professionnel !

Pierrot F




Photos bonus, ce qui a changé pour eux:




Steph n'a plus d'excuses pour ne pas passer la serpillère chez lui...

idem pour faire les courses...



 
que peut faire un jeune célibataire avec un aspirateur??? He wants to break free???



Steph assume pleinement son problème avec l'alcool...